https://carnouxprogres.wordpress.com/2023/01/30/logement-social-prime-a-carnoux/
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Conseil municipal du 2 mars 2023
29/06/2024
Comme si de rien n'était...
A Carnoux, le 9 juin dernier, plus d’un électeur sur deux a voté en faveur des listes présentées par le Rassemblement national ou Reconquête. Des listes qui mettent en avant des propositions et une idéologie dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont très éloignées de celles de la droite modérée dont se réclame notre maire, Jean-Pierre Giorgi, qui, bien que se proclamant apolitique, a toujours fait campagne pour des élus LR, Bernard Deflesselles en 2017 ou Roland Giberti en 2022, et qui siège au Conseil métropolitain dans un groupe politique ne comprenant que des élus locaux clairement marqués à droite mais pas à l’extrême droite.
A notre connaissance, aucun des 29 conseillers municipaux de Carnoux ne s’est publiquement engagé en faveur des idées soutenues par ces partis arrivés pourtant largement en tête le 9 juin ici comme dans 93 % des communes françaises. On aurait donc pu s’attendre à ce que ce contexte politique qui interpelle soit évoqué en séance, à l’occasion de ce conseil municipal qui se déroulait 10 jours seulement après ce scrutin et à 10 jours tout juste du premier tour des législatives, lesquelles pourraient se traduire par l’arrivée au pouvoir d’une majorité d’extrême droite, une première en France depuis l’instauration de la Cinquième République par le Général de Gaulle en 1958.
Mais non ! Rien… Pas un mot sur le sujet comme si ces questions n’intéressaient pas le moins du monde ceux qui ont en charge d’animer la vie politique locale dans cette instance démocratique de base qu’est la commune. C’est donc le représentant de la liste Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire qui a mis la question sur la table à l’occasion d’une délibération anodine sur le paiement des heures supplémentaires pour les employés municipaux mobilisés lors des scrutins à venir.
Une question qui a suscité les protestations véhémentes du maire et les hauts cris de l’assemblée, outrée que l’on puisse oser parler de politique dans une telle instance. Rappelons à toutes fins utiles que la politique désigne la manière de gérer la ville et, par extension, la société, et que le conseil municipal est précisément élu pour cela. Mais dans l’esprit du maire et de ses conseillers, la notion même d’idée politique est un tabou et ils mettent un point d’honneur à faire croire qu’ils en sont totalement dépourvus et en tout cas les cachent soigneusement à leurs électeurs.
Pas question dans ces conditions d’émettre le moindre jugement en public sur la situation politique locale ou nationale. Les Carnussiens peuvent donc voter pour qui ils veulent et choisir le gouvernement qui leur chante, nos élus locaux s’en lavent les mains et s’en désintéressent ouvertement, du moment qu’ils bénéficient de leur confiance pour gérer les affaires courantes.
On comprend mieux dans ces conditions pourquoi les Français se détournent de la vie publique locale à partir du moment où leurs propres représentants élus les considèrent comme de simples consommateurs qu’il convient de servir en faisant mine de partager leurs idées pour ne pas les froisser, comme tout bon commerçant dont le seul intérêt est de vendre sa marchandise en faisant plaisir au client. Une attitude de neutralité attendue d’un fonctionnaire soumis au devoir de réserve mais pour le moins surprenante de la part d’élus supposés porteurs d’une vision politique partagée avec la majorité de leur électorat.
Inutile donc d’attendre de la part de la municipalité de Carnoux qu’elle prenne la moindre position publique à l’occasion de cette échéance électorale pourtant cruciale pour l’avenir de notre pays. Le gouvernement peut bien basculer à l’extrême droite, c’est le cadet des soucis de l’équipe rassemblée autour de Jean-Pierre Giorgi qui annonce d’avance qu’il s’en accommodera très bien si tel est le souhait de ses électeurs…
Ecoles privées et publiques : un traitement différencié…
Lors de sa dernière séance, le conseil municipal avait adopté une délibération prévoyant de verser pour chaque élève de Carnoux scolarisé dans l’établissement privé diocésain Saint-Augustin, une somme de 720 € par enfant, avec effet rétroactif à la rentrée de septembre 2023. Ce montant avait été calculé grâce à une savante règle de trois sur la base d’une estimation du coût réel que représente pour la commune le coût de scolarisation d’un enfant dans le public à Carnoux, hors dépenses prises en charge par l’Education nationale. Ce montant dans l’établissement scolaire Frédéric Mistral est évalué à 400 € dans le primaire et 1300 € en maternelle.
Deux nouvelles délibérations ont été adoptées à l’occasion de la présente séance, lesquelles actent ces derniers montants, facturés aux communes de Cassis ou de Roquefort-la-Bedoule lorsque des enfants qui en sont issus demandent à être scolarisés à Carnoux pour convenance personnelle. Une démarche parfaitement logique mais qui interroge sur la pertinence de la convention précédente passée avec le Diocèse, qui plus est avec effet rétroactif, qui acte pour 3 ans des montants qui ne sont pas basés sur ces mêmes coûts réels et qui pourraient s’en écarter significativement en cas de répartition différente entre primaire et maternelle.
Deux manières différentes de traiter une même question, selon qu’il s’agisse du public ou du privé, sachant que l’impact financier est bien évidemment beaucoup plus fort pour Carnoux dans le cas de Saint-Augustin qui concerne plus de 100 élèves chaque année, voilà qui ne manque pas d’interroger. Il aurait été tellement plus simple et plus cohérent d’appliquer la même méthode de calcul dans tous les cas de figure !
Un hôtel de ville déjà à réaménager
Tout juste inauguré le 2 juillet 2022, il y a donc moins de 2 ans, après des années de travaux, pour un investissement global qui dépasse 10 millions d’euros, le nouvel hôtel de ville doit déjà être réaménagé… Dans cette immense coquille vide qui a pris la place de l’ancien hôtel de ville, rasé en catimini et sans même un permis de démolir, on aurait pu s’attendre à des espaces de travail spacieux et confortables pour les quelques fonctionnaires municipaux qui y travaillent.
Mais ce n’est manifestement pas le cas pour ceux qui sont à l’accueil, derrière la majestueuse banque qui accueille les visiteurs au sein d’un immense hall désert. Leur espace de travail est minuscule et inconfortable, inadapté pour des travaux de secrétariat. Il est donc prévu de refaire entièrement cette banque d’accueil en élargissant et en réagençant les espaces de travail pour le personnel. Faire ou défaire, c’est toujours travailler et voilà qui n’est pas très grave pour une commune qui n’a pas de problème de trésorerie. On aurait peut-être néanmoins pu éviter une telle bourde en réfléchissant davantage en amont au bien-être des employés, voire en les associant à la conception de leur propre outil de travail.
La commune, sponsor de Décathlon ?
La fin de l’année scolaire approche et il est d’usage, dans bien des communes, de remettre aux élèves de CM2 un cadeau symbolique pour marquer la fin de leur scolarité dans le primaire, traditionnellement des livres ou d’autres biens à usage culturel. La ville de Carnoux se distingue néanmoins en décidant d’offrir à chacun des élèves concernés, un bon d’achat chez Décathlon. Une décision anodine en apparence mais qui nécessite une délibération car il n’est pas dans les compétences du maire de distribuer ainsi une somme d’argent, issue de fonds publics, à certains de ses administrés, même pour de bonnes raisons.
D’autant qu’en l’occurrence cette décision a toutes les apparences de l’irrégularité puisque le maire reconnait bien volontiers en séance n’avoir procédé à aucune mise en concurrence pour le choix de cet équipementier sportif issu du groupe Auchan, en contradiction flagrante avec les principes de base de la commande publique. Mais au-delà, cette délibération interroge surtout sur la portée symbolique du geste. On est bien loin de la démarche consistant à récompenser le mérite républicain et à encourager les élèves à élargir leur culture générale dans le cadre de leur scolarité, démarche qui aurait plutôt incité à offrir des bons d’achat dans une librairie, une salle de spectacle ou au Centre culturel de Carnoux qui peine justement à attirer de jeunes adhérents malgré la qualité mainte fois vantée de son programme d’activités.
Préférer offrir la possibilité de s’offrir des baskets made in China dans un lieu symbolique de la grande distribution est révélateur de cette manière de considérer nos concitoyens avant tout comme des consommateurs dont il convient de satisfaire les moindres désirs. C’est d’ailleurs l’argument qui est mis en avant pour justifier cette décision : « du moment que ça plaît aux parents… »
Des conventions d’affichage
Deux conventions à forte connotation d’affichage de communication politique sont signées par la Ville. La première est proposée par la Métropole qui offre aux communes qui le souhaitent des outils palliatifs pour continuer à fonctionner en mode dégradé en cas de cyber attaque. Une convention qui n’engage en réalité à pas grand-chose dans les conditions et les modalités de mise à disposition de ces outils sont floues. Au point d’ailleurs que la commune a décidé de s’équiper en parallèle, et à ses frais, en dehors de cette convention, de son propre logiciel de cybersécurité !
La seconde convention, signée toujours par Martine Vassal, mais cette fois au nom du Conseil départemental, est encore plus caricaturale. Elle implique également le service départemental d’incendie et de secours et vient simplement rappeler les obligations légales des unes et des autres en matière de prévention des feux de forêt. Il y est notamment relancé un dispositif de subventionnement, par le Département, d’achat de motopompes par des particuliers disposant d’une piscine, comme si le Département avait besoin de la commune pour instruire ses propres subventions ! Au passage, le Département s’y engage à « augmenter les surfaces et les rotations de traitement des obligations légales de débroussaillement sur les routes départementale ». Il est fait observer que cette année aucun débroussaillement n’a été réalisé le long de la RD 43 E dans la traversée de Carnoux, en particulier dans le secteur des Barles, ce qui déclenche un débat sur le fait de savoir si cela incombe à la Métropole ou au Département, de quoi s’interroger réellement sur la portée de telles conventions totalement déconnectées des réalités de terrain
Marc VINCENT
- Comment ça, ils n’ont pas encore fini leur réunion ? Ils viennent pourtant de dire que l’ordre du jour était épuisé…
- Oui mais le maire a une communication importante à faire qui n’était pas inscrite à l’ordre du jour
- Ça alors, du bonus ?
- Oui mais attention, il a dit que c’est du off et qu’il ne faut pas le divulguer….
- Eh ben, ça tombe bien, la presse locale n’est pas présente : ça reste donc entre nous. De quoi s’agit-il ?
- Je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi mais apparemment il a interdit la traversée de la Ville aux gros camions et Bronzo attaque sa décision au Tribunal administratif, considérant qu’il s’agit d’une mesure destinée exclusivement à bloquer le projet de remblaiement de la carrière Borie…
- Mais c’est complètement idiot ! La mesure a été prise en janvier et le projet de la carrière Borie n’a même pas encore reçu d’autorisation à ce jour. Vu le nombre de camions qui traversent la ville, il n’y a pas besoin d’attendre le démarrage du projet pour constater que ce flux incessant est dangereux et source de nuisances ! D’ailleurs, j’ai entendu que certains réclament depuis des années l’installation de capteurs pour mesurer la pollution induite, ce qui justifierait sans doute de telles mesures de limitation.
- Oui. On se demande bien d’ailleurs pourquoi ils n’ont pas été entendus…
- En effet… C’est comme nous, on a beau bourdonner sans arrêt, personne ne fait attention à nous !
Points significatifs à l'ordre du jour
- Conventions fixant la participation financière aux frais de fonctionnement des écoles publiques de Carnoux pour les élèves de Cassis et Riquefort-la-B.bal Club
- Convention de partenariat pour l'amélioration de la prévention inciendie dans les Bouches-du-Rhône
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