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Conseil municipal du 19 septembre 2024

Conseil municipal du 2 mars 2023

29/09/2024

La Provence du 21 septembre 2024

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La Provence du 29 septembre 2024

 

Un peu de cohérence ne nuit pas ...

 

 

La séance du conseil municipal de Carnoux, en ce jeudi 19 septembre 2024, n’a pas débuté à 18h30 tapante comme à l’accoutumée, mais avec quelques minutes de retard, le temps que puissent arriver plusieurs conseillers pris dans un embouteillage monstre, histoire de rappeler que la circulation automobile sur la commune ne fait que s’accroître d’année en année.

 

Un pacte écologique bien fumeux…

Il était pourtant inscrit à l’ordre du jour l’adhésion de Carnoux au PACTE, le Plan d’accélération pour la transition écologique déployé par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, lequel est présidé, comme la Métropole, par Martine Vassal, qui s’ingénie, malgré ces belles déclarations enflammées qui n’engagent personne, à poursuivre l’aménagement d’autoroutes urbaines d’un autre siècle, comme le tunnel Schlœsing ou le Boulevard Urbain Sud à Marseille, véritables aspirateurs à voitures dans une agglomération déjà totalement congestionnée, plutôt que d’accélérer l’aménagement de pistes cyclables et de transports en commun dignes de ce nom.

La charte adossée à ce PACTE et que le maire de Carnoux propose d’adopter les yeux fermés, justement parce qu’elle ne comporte aucun engagement et qu’elle ne « coûtera rien à la commune », est une véritable caricature de ces belles envolées lyriques en faveur d’une transition écologique heureuse qu’adorent déclamer ceux qui justement font tout pour freiner cette évolution de société, pourtant nécessaire si l’on veut conserver un environnement vivable pour les générations futures.

Il y est bien entendu question de « l’extinction des éclairages publics s’il n’y a pas un besoin impératif de lumière », un simple vœu pieux que naturellement le Maire de Carnoux se refuse une nouvelle fois à mettre en œuvre, persuadé qu’éteindre les lumières la nuit quand tout le monde dort et qu’il est temps de laisser un peu de répit à la biodiversité nocturne, serait considéré comme inacceptable par les habitants de Carnoux, lesquels auraient besoin de se sentir rassurés par un éclairage a giorno même au cœur de la nuit. Il y est aussi question de s’engager vers « la désimperméabilisation des sols », un autre vœu pieux quand on voit comment le centre-ville de Carnoux a été minéralisé à outrance ces dernières années, au risque d’engorger les réseaux d’évacuation des eaux pluviales déjà saturés à chaque gros orage.

Mais le Maire estime que les mentalités évoluent et que les Carnussiens sont plus réceptifs à cette prise en compte des enjeux environnementaux, au point qu’on pourrait même envisager de replanter un jour tous les arbres qui se trouvaient dans la cour de récréation de l’école et qui ont été soigneusement arrachés : on se prendrait presque à rêver…

 

Carrière Lafarge : une position quelque peu hypocrite …

Une fois n’est pas coutume, le sujet principal de ce conseil municipal concerne non pas la commune de Carnoux, mais sa voisine Cassis où il est question de poursuivre pendant 10 ans supplémentaires l’exploitation de la carrière Lafarge, située dans le Vallon des Anglais, entre les dernières maisons de Plein Soleil et la gare de Cassis. L’exploitation est historique puisque la pierre de Cassis y est extraite depuis 1930, principalement désormais pour la production de granulats, surtout utilisées pour la fabrication du béton.

Alors que les besoins en granulats sont énormes, chaque Français en consommant en moyenne 5 à 7 tonnes par an, les contraintes réglementaires rendent de plus en plus difficile l’ouverture de nouvelles carrières. La logique voudrait donc qu’on privilégie l’exploitation des sites déjà en activité, pour réduire autant que possible l’impact environnemental. C’est tout l’intérêt du site de Lafarge Granulats à Cassis où l’exploitation a déjà été prolongée de 2 ans jusqu’en 2023 et où il est proposé une nouvelle prolongation de 10 ans, sur un espace plus restreint, afin d’approfondir l’extraction avant de procéder au remodelage paysager du site après dépôts de matériaux inertes.

Un double bénéfice puisque cette exploitation permet d’extraire à moindre coût les matériaux de construction et d’aménagement dont les collectivités territoriales et les acteurs économiques ont besoin localement, tout en offrant un débouché sécurisé et contrôlé pour le recyclage et l’enfouissement de déchets inertes issus des chantiers du secteur dont les terrassements importants à venir pour le passage en souterrain de la gare Saint-Charles et les travaux de la Ligne à grande vitesse. Un site d’autant plus précieux qu’il se situe en bordure même de la voie ferrée, à proximité de la gare, ce qui permet d’envisager le recours au transport ferroviaire pour le transport des matériaux extraits comme ceux destinés au remblaiement.

Dans ces conditions, il est très surprenant de constater que la majorité municipale de Carnoux s’oppose par principe à la poursuite de cette exploitation et souhaite émettre un avis défavorable dans le cadre de l’enquête publique en cours. Les arguments mis en avant pour cela manquent quelque peu de cohérence puisqu’il est spécifié dans les considérants de la délibération que la carrière n’impacte pas directement la commune mais que des nuisances sont toujours possibles alors même que le maire reconnait que depuis 20 ans plus personne à Carnoux ne se plaint des vibrations autrefois induites par les tirs de mine. Il est évoqué les poussières et les nuisances liées au transport par camions, tout en reconnaissant que ces nuisances sont liées en réalité à la carrière de Bronzo-Perasso, située de l’autre côté de l’autoroute, mais pas à celle de Cassis. En tout état de cause, la traversée de Carnoux est désormais interdite aux camions de plus de 18 tonnes, et on ne voit donc pas très bien pourquoi on interdirait l’exploitation de la carrière au prétexte que cela pourrait générer un surcroit de trafic dès lors que ce trafic est interdit sur la commune !

La délibération présentée en séance manque tellement de cohérence qu’il est convenu de la réécrire entièrement à l’issue des débats en insistant simplement sur la volonté de la commune que cette exploitation se poursuive en minimisant les nuisances éventuelles. Une démarche assez inhabituelle à Carnoux où il est exceptionnel que les échanges en séance aboutissent à une réécriture des décisions, toujours largement décidées à l’avance. Une démarche tellement singulière que plus personne ne sait très bien au final quel est le texte de la délibération qui a été retenue : le fonctionnement démocratique a encore une belle marge de progression à Carnoux…

Un arrêté municipal attaqué au Tribunal Administratif

On apprend par ailleurs, à l’occasion de ce même conseil municipal que la société Bronzo Perasso a saisi le tribunal administratif pour contester l’arrêté municipal qui interdit depuis janvier 2024 la traversée de la commune aux poids lourds de plus de 18 tonnes, sauf naturellement s’agissant des transports en commun, des véhicules de secours, des convois militaires ou des camions qui viennent desservir les chantiers en cours sur la commune ou ramasser nous pubelles. Un arrêté justifié par des raisons de sécurité et d’impact environnemental, mais qui ne s’appuie sur aucune donnée objectivée.

Certains s’étaient en effet plaint d’une augmentation récente de la circulation des camions dans la traversée de Carnoux, mais qui était principalement due aux chantiers de démolition de l’école maternelle et du stade de foot de Carnoux, toutes activités qui ne sont pas concernées par l’arrêté en question. A partir du moment où la finalité même de cet arrêté et sa justification réglementaire reposent sur la nécessité de préserver la santé et la sécurité des habitants de Carnoux, il eut été préférable de mesurer les impacts effectifs de cette circulation, en termes notamment d’évolution des nuisances sonore et de l’émission de polluants. Mais la commune n’a jamais souhaité se munir de capteurs le long du mail pour caractériser plus précisément la situation et justifier de telles mesures coercitives.

Un tel arrêté, pris sur la base des pouvoirs de police générale du Maire, vise de fait à préserver la sécurité, la santé et la sécurité des habitants de la commune. Sa justification n’est donc pas en cause, d’autant qu’il précise clairement les alternatives pour permettre d’assurer le trafic local de poids lourds. Pour autant, s’il est ainsi attaqué c’est parce que les arguments sur lesquels il s’appuie manquent de cohérence. Justifier la prise de cet arrêté par un accroissement soudain de la circulation de poids lourds sur notre commune et des nuisances qui en découlent relève de l’incantation, faute de données permettant de l’objectiver. Restreindre le passage des poids lourds aux seuls engins qui desservent la commune relève d’une vision quelque peu égoïste et pas forcément très rationnelle : on imagine bien que si chaque commune en faisait autant, cela obligerait les camions à faire de longs détours et à polluer davantage !

Réduire l’impact des nuisances de la circulation routière est un vrai enjeu et mérite une réponse adaptée, traitée à la bonne échelle, départementale ou a minima métropolitaine pour ce qui relève des schémas de circulation, et même régionale voire nationale pour ce qui a trait au report modal des transports de marchandise de la route vers le rail. A l’échelle communale, le Maire a bien vocation à préserver ses concitoyens de telles nuisances. Limiter les vitesses de circulation et même les flux lorsque le niveau de pollution, notamment en particules fines, devient intolérable et dangereux pour les riverains, relève entièrement de sa responsabilité. Encore lui faut-il le faire sur des bases factuelles et cohérentes pour éviter que ses décisions ne soient perçues comme inéquitables par certains usagers…

 

Un incendie à la crèche municipale

On apprend aussi, au détour d’une décision du Maire, que la crèche municipale de Carnoux a été partiellement détruite par un incendie cet été, évènement qui était passé sous les radars de la presse locale. Aucune victime n’est heureusement à déplorer puisque les faits se sont déroulés un week-end, alors que le bâtiment était totalement vide, mais les dégâts matériels sont importants, une partie des revêtements s’étant consumée pendant plusieurs jours, suite à l’échauffement de panières en plastique qui ont fondu après que du linge sorti à haute température du sèche-linge, y avait été déposé, un vendredi soir à la fermeture des lieux.

Les assurances sont naturellement mobilisées et des expertises ont déjà eu lieu tandis qu’un marché de travaux est en cours, en vue de poursuivre la remise en état des locaux, dont une partie a déjà pu progressivement rouvrir ses portes. La présentation en séance du bilan annuel 2023 de cette crèche, dont la gestion a été confiée, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public (DSP) à La Mutualité Française, atteste d’ailleurs du bon fonctionnement de cet établissement. Doté de 75 places, il accueille en moyenne une centaine d’enfants chaque mois, mais pour des durées très variables, donc en dessous de ses capacités optimales. Comme tous les établissements de ce type, il connaît de vraies difficultés pour recruter et surtout fidéliser son personnel, mais la situation s’est significativement améliorée de ce point de vue, malgré encore de nombreux départs en 2023.

Encore des demandes de subventions au Département

Comme à chaque séance, une grande partie des décisions prises par le Maire, sans consultation du Conseil municipal, concernent de nouvelles demandes de subventions au Conseil départemental, principal financeur des investissements de la commune. C’est encore le cas cette fois avec 3 nouvelles demandes de subventions pour les travaux de réfection de la carrière du centre équestre, pour l’installation de caméras de vidéosurveillance supplémentaires ou encore pour le remplacement des éclairages sur les courts de tennis. Le Maire s’engage d’ailleurs en séance à communiquer en fin d’exercice un état détaillé de toutes les demandes de subventions déposées et des montants réellement accordés.

Même l’État dont chacun connaît pourtant l’ampleur du déficit budgétaire, est mis à contribution pour l’achat d’équipements informatiques destinés à l’école de Carnoux, alors même que la commune aurait parfaitement les moyens de les acheter sans aide au vu de ses excédents budgétaires indécents : encore un petit défaut de cohérence dans la gestion des politiques publiques ?

Marc VINCENT

 

 

 

- Encore cette histoire de changement de noms de rue ! Décidément ils ont bien du mal à savoir où ils habitent ces pauvres humains…

- Mais non ! Ce n’est pas pour les aider à retrouver leur maison, mais pour faciliter le travail des livreurs et de la Poste qui ne s’y retrouvent pas dans toutes ces adresses sans numéro ou sans nom de rue.

- Ça alors ! C’est vraiment l’anarchie… Il était grand temps d’y mettre un peu d’ordre !

- En même temps, tous les Carnussiens ne sont pas concernés. Le Maire vient de dire que sur 3000 ménages il n’y en a que 492 dont l’adresse a changé…

- Ah oui ? Quand même, ce n’est pas rien…

- Oui mais ils ont tous reçu un papier dans leur boîte aux lettres. Le problème c’est qu’ils doivent ensuite aller retirer leur nouvelle plaque à la mairie et que celle-ci est fermée en dehors des heures de bureaux. Ceux qui travaillent en journée n’ont donc aucun moyen de les récupérer car la mairie ne veut les donner qu’en mains propres…

- Ah ? Là aussi il faut montrer patte blanche…

- Mais il paraît qu’il suffit d’appeler la mairie dans la journée et qu’on trouvera toujours un moyen de s’arranger…

- Ah bon ? Et lequel ?

- Il ne l’a pas précisé, mais l’important c’est qu’on arrive toujours à s’arranger. S’arranger avec les règles fixées fait quand même partie de la culture locale !

 

Points significatifs à l'ordre du jour

 

- décision budgétaire modificative No 2 2024

- rapport de délégation de service punlo de la crèche

- montant des indemnités des agents de la police municipale

- adhésion au Plan d’accélération pour la transition écologique (PACTE) départemental

- avis sur l'enquête publique relative à l'exploitation de la carrière Lafarge à Cassis

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