26/10/2021

Conseil municipal des jeunes : quand Roquefort-laBédoule et

la Métropole montrent la voie à Carnoux...

Carnoux n'a jamais spécialement brillé pour son inventivité citoyenne mais, en ce qui concerne la responsabilisation, la participation des jeunes et leur formation à la vie démocratique, elle est bonne dernière de la classe. Fin décembre, la mise en place de conseils des jeunes par la ville de Roquefort-la-Bédoule ainsi que par la Métropole elle-même, vient de pointer notre retard dans le domaine.

 

Le grand retard de Carnoux en matière de citoyenneté de la jeunesse

La plupart des villes alentour se sont dotés, ces dernières années d'un Conseil municipal des jeunes. La municipalité de Carnoux, reste, pour sa part, fermée aux différentes initiatives que sont les commissions extramunicipales, les conseils de quartiers, les conseils de jeunes, les ateliers thématiques ouverts ou les budgets participatifs ciblés.

 

Car les conseils municipaux de jeunes (CMJ) sont aussi, souvent, dotés de budgets leurs permettant de faire réaliser leurs projets par les services municipaux.

 

Les CMJ sont des écoles pratiques de la démocratie.  Ils permettent de donner la parole aux jeunes, de les faire participer à la vie de la commune, de penser des projets, de représenter les autres, bref, de devenir citoyen.

 

En général, les CMJ participent aux forums des associations, au Téléthon, à des visites du conseil régional, du Sénat, de l'Assemble Nationale, voire du Parlement Européen.

 

Le Conseil municipal des jeunes n'est pas l'école. C'est un organisme qui peut interpeler le maire et le conseil municipal.

 

Les conseils municipaux des jeunes sont clairement encouragés par l'article 55 de la Loi du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté.

 

A la décharge de Carnoux, comme l'indique l'étude de l'INJEP d'avril 2021, de c'est toute la région PACA qui est en retard, même si notre ville est certainement largement en retard elle-même par rapport aux autres communes de la région.  26 % des communes françaises ont un conseil municipal des jeunes en fonction, 66 % dans la strate de population de Carnoux ! pour 50 % de ces communes, il s'agit de "permettre aux jeunes de faire un apprentissage de la vie citoyenne".

 

78 % des communes entre 5000 et 20000 habitants ont doté leur conseil de jeunes d'un budget. 94 % de leurs habitants jugent positifs le CMJ, tout comme 92 % des élus et 91 % des jeunes. Et même 29 % des décisions ont été changées grâce au conseil municipal des jeunes.

 

Alors pourquoi pas un conseil municipal des jeunes à Carnoux ? "Aux jeunes, ne traçons pas un seul chemin, ouvrons leur toutes les routes", énonçait Léo Lagrange...

 

JBx

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La Marseillaise 28/12/2021

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A côté de chez nous...

[vidéo] C'est ça un conseil municipal de jeunes...

A Cassis : Créé en 2015, le conseil municipal des jeunes est composé de 18 jeunes élus, élèves de CM2 des écoles cassidennes, élus pour deux ans par les jeunes cassidens du CP au CM2, qu'ils soient scolarisés ou non à Cassis. Il travaille dans deux commissions : "culture et sports" et "environnement et citoyenneté". Les élections désignant les élus se déroulent comme celles auxquelles participent leurs parents : authentique bureau de vote, vérification d'identité, enveloppes et bulletins, passage à l'isoloir, urne, listes électorales, émargement et tampon sur la carte d'électeur…

A La Bouilladisse : C’est samedi 20 novembre 2021, dans la salle des fêtes de la Mairie, que s’est réuni le nouveau conseil municipal des jeunes. Composé de 27 jeunes conseillers municipaux, c’est Lilou FREMAUX, âgée de 13 ans et collégienne en quatrième à Roquevaire.

L'Etat lui-même, depuis la Loi de 2017, soutient la création des conseils municipaux ou départementaux de jeunes...

A Aubagne: Le conseil municipal des jeunes a été créé en 2015. Peuvent être candidats les jeunes aubagnais en classe de 5è et de 3è dans l'un des 4 collèges de la ville. Ils sont élus pour 2 ans. Le dernier mandat s'est terminé en novembre 2021. En 2018, les élus du CMJ aubagnais ont découvert le Parlement européen.

[vidéo] Les jeunes élus aubagnais à Bruxelles en 2018

A La Ciotat: Le conseil municipal des jeunes citoyens fonctionne depuis plusieurs années. Il se réunit une fois par mois par commission de travail, et deux fois par an en réunion plénière pour expliquer et voter l’avancée des projets. Leurs propositions font l’occasion de négociations, montages financiers et programmations avec le Conseil municipal et une enveloppe budgétaire, attribuée en concertation avec les différents services municipaux, leur est allouée. Le CMJC, renouvelé en 2021, est composé de 30 collégiens pour un mandat de 2 ans. Les jeunes élus ont souhaité présenter des projets autour de 3 thématiques : "écologie et développement durable", "social" et "sport et loisirs".

03/01/2022

Janvier 2022 : finalisation d'un nouveau bricolage de la Loi concernant la métropole

C'est donc le 4 janvier que l'Assemblée Nationale procédra au vote solennel de la Loi 3DS "différenciation, décentralisation déconcentration et spécialisation et simplification de l’action publique locale"» dont l'article 56 modifie à la marge l'organisation de la métropole marseillaise.

 

C'est par une procédure inusitée, de dépôt d'un amendement gouvernemental après le vote du Sénat, que le président Macron a choisi de répondre à son déplacement à Marseille à l'automne. "Nous devons financer pour débloquer la situation (...) mais à condition qu'on règle les problèmes d'organisation et de gouvernance. Sinon, je ne mets plus d'essence dans le système", avait-il alors averti.

 

Principale disposition : la suppression des conseils de territoire

"Ces organes limitent la capacité du conseil métropolitain à porter de véritables politiques métropolitaines et alourdissent la gouvernance de la métropole", explique le texte qui prévoit leur suppression à compter du 1er juillet 2022.

 

Un retour partiel de compétences aux communes

En matière de transfert de compétences, l'amendement prévoit une nouvelle répartition entre métropole et communes qui entrera en vigueur en 2023.

Parmi les dix compétences transférées, la plus importante concerne la voirie. Elle inclue la signalisation, les trottoirs, le mobilier urbain, le nettoiement des voies ainsi que les ouvrages accessoires, lorsque celles-ci ne sont pas d'intérêt métropolitain, comme les sites propres des transports publics par exemple.

 

En revanche, la métropole conserve le ramassage des ordures qui lui avait valu d'être sévèrement critiquée lors de la dernière grève des éboueurs à l'automne, transformée en catastrophe écologique par des pluies diluviennes et déjà fustigé par la chambre régionale des comptes pour le coût de son service "au-dessus de la moyenne nationale".

 

L'amendement prévoit également un transfert à certaines communes de la "promotion du tourisme dont la création d'offices de tourisme", "les actions de valorisation du patrimoine naturel et paysager", à l'exception des grands sites et parcs naturels régionaux.

 

Un réexamen des "attribution de compensation"

Concernant les relations financières entre métropole et communes, la chambre régionale des comptes rendra un avis, notamment sur le niveau des attributions de compensations versées aux communes (qui dépendent des compétences exercées) avant le 1er septembre 2022. Cet avis sera débattu au sein du conseil de la métropole au plus tard le 1er novembre 2022. La réforme soulève donc l'épineuse question de la relation financière entre la Métropole et ses communes membres. C'est là que la Chambre régionale des comptes (CRC) entre en jeu : elle devra rendre un avis avant le 1er juillet 2022 "notamment sur le niveau des attributions des compensations (AC) versées aux communes". Avis que la présidence de la Métropole devra transmettre à la Commission locale d'évaluation des charges transférées (CLECT) "au plus tard le 1er septembre 2022". S'ensuivra un débat sur les conclusions de la CRC et de la CLECT, en séance du conseil de Métropole.

Le déficit démocratique de la métropole

Cette réforme ne constitue qu'une demi mesure. Le véritable problème strcuturel est l'organisation de la démocratie dans la métropole.

Les maires font une pression permanente pour que la métropole reste échelon "induit" des communes : ils sont, il faut le dire, de fait élus par défaut dans conseil communautaire qui ne respecte pas les équilibres démographiques et démocratiques. Une commune de 123 habitants comme Saint-Antonin-sur-Bayon envoie un délégué alors qu'un élu marseillais représente 8000 habitants. La métropole est ainsi le lieu de tous les clientélismes territoriaux.

De plus la désuette "loi PLM" lisse politiquement la representation marseillaise qui n'est pas élue de la même manière que les autres communes (le vote par secteur équilibre les forces alors qu'ailleurs, la loi du "bonus majoritaire" érase les oppositions).

L'urgence serait à la mise en place d'un véritable scrutin direct dédié à la métropole, qui permette l'élection des représentants sur des listes avec programme, alors qu'aujourd'hui, le métropole tient très peu de place dans les débats lors des élections municipales. C'est pourtant là que se trouvent les principaux enjeux... et les budgets.

La Marseillaise 28/12/2021

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