08/11/2020
Point Covid19 No 3 : la situation sanitaire se tend
à Carnoux et dans la région
Le nombre de cas testés positifs a continué à augmenter la semaine dernière à Carnoux. Après avoir franchi la barre de 1,5 cas par jour aux alentours du 10 octobre, puis un second seuil de 2,5 cas par jour vers le 15 octobre, nous avons dépassé les 5 cas positifs par jour entre le 27 octobre et le 2 novembre. Le nombre de cas testés positifs a donc été multiplié par 10 à Carnoux en un mois.
Activation du 5è palier du plan de gestion de crise
Cette tendance est générale dans la région. L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur a d'ailleurs demandé le 6 novembre aux établissements de santé de la région d’activer le cinquième palier du plan de gestion de crise. Ce niveau implique l'augmentation du nombre de lits d'hôpitaux jusqu'à la limite maximale et un redéploiement du personnel soignant pour renforcer les unités de soins critiques. En effet, selon l'ARS, "la circulation virale du Covid-19 connait depuis deux semaines une accélération exponentielle et les indicateurs sanitaires se détériorent de jour en jour dans l’ensemble de la région et pour toutes les classes d’âge". En moins d'un mois, le nombre d'hospitalisations Covid19 ont été multipliées par trois.
Un taux de positivité 4 fois plus important
L'augmentation du nombre de cas testés positifs n'est pas uniquement due à l'augmentation du nombre de tests. Le "taux de positivité" (nombre de cas positifs par rapport aux personnes testées) est également en forte augmentation. Il a dépassé 21 % dans les Bouches-du-Rhône alors qu'il était inférieur à 5 % il y a un mois.
5 cas nouveaux par jour à Carnoux
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Question d'un lecteur (attentif)
Concernant vos graphes sur le COVid, je constate les éléments suivants :- au 30/9 nous avons 20 cas sur Roquefort La bédoule, et 8 sur Aubagne et Marseille alors que l'autre tableau comporte plus de 30 cas à Roquefort la Bédoule 12 à Aubagne et 15 à Marseille
- au 28/10 on a plus de 55 cas dans ces 3 communes dans le 2ème tableau et 45 cas dans le premier tableau.
Quelle est la différence entre les deux tableaux?
Jean R.
Oui, tout ceci est un peu difficile et naturellement imprécis. La raison en est la nature des données disponibles à partir de Santé Publique France, d'une part, et, d'autre part, la courbe de tendance qui est montrée :
- pour les dates, il s'agit de dates glissantes sur 7 jours. Le 30/9 par exemple est une moyenne entre le 24/09 et le 30/09.
- pour les données, elles sont données par tranches : 50-150, 150-250, 250-500, 500-1000, etc…
- ainsi chaque donnée devrait-elle être représentée par un gros rectangle.
- nous avons choisi de représenter la donner par un point (la moyenne pour la valeur, la date maximale pour la date), sans rectangle, sans barre d'erreur. Tous les points ne sont pas visibles, certains se superposant.
- les points étant relativement dispersés et surtout par paliers (correspondant aux tranches), nous avons choisi de montrer des courbes de tendance. Mais ces courbes, à moins d'épouser toutes les variations, coupent naturellement entre les nuages de points. Et même, si on rajoute des dates, le passage des courbes dans les dates précédentes peut s'en trouver modifié. Il existe de nombreuses courbes. C'est une simple courbe polynomiale de degré 2 ou 3 qui a été choisie pour bien mettre en évidence les tendances.
- par contre, nous disposons de données beaucoup plus précises en examinant les changements de paliers. Par exemple, en ce qui concerne Carnoux, les chiffres ont oscillé, autour du 15 octobre entre la tranche 150-250 et 250-500 cas positifs par semaine. On peut donc considérer qu'à ce moment-là, nous étions à 250 cas par semaine (pour 100 000 habitants), soit 2,3 cas positifs par jour à Carnoux. C'est beaucoup plus précis. De même, autour du 30 octobre, Carnoux oscillait entre les tranches 250-500 et 500-1000, ce qui donne une moyenne assez sure de 500 et 4,6 cas positifs supplémentaires par jour.
Donc, pour répondre plus précisément à votre remarque, le 30 septembre, Roquefort la Bédoule était classé dans la tranche des 250-500 cas positifs par semaine (glissante du 24/0 au 30/9) pour 100 000 habitants, soit une moyenne de 375, qui ramenée à la population de Carnoux, correspond à 24,4 par semaine (3,5/jour). Aubagne se trouvait, pour la même période, dans la tranche en dessous, 150-250, soit une moyenne de 200, correspondant pour la population de Carnoux à 13 par semaine. Pour être rigoureux, ces deux valeurs auraient dû être représentées, non pas par un point de couleur mais par un gros rectangle : celui de Roquefort allant du 24 au 30 octobre en abscisses et de 16,2 à 32,4 en ordonnées ; celui d'Aubagne s'étendant, toujours du 24 au 30/10, de 9,7 à 16,2.
Nous avons choisi de ne pas faire apparaitre les rectangles, mais les points moyens. Ce sont les seules valeurs de référence. Les courbes, elles, donnent la tendance, passant au milieu des nuages de points et s'en écartant naturellement parfois de manière significative par leur nature. De plus, en rajoutant des points, le passage des courbes dans des dates passées change aussi. Il est donc normal que, d'une semaine sur l'autre, les courbes se modifient. Les points de données, eux, restent. Disons que la dernière courbe de tendance publiée est la plus réaliste, quitte à ne pas correspondre totalement à la courbe de la semaine précédente pour les dates passées éloignées.
Les données brutes sont disponibles ici : https://geodes.santepubliquefrance.fr/#bbox=564953,5391709,119254,71571&c=indicator&f=0&i=sg_iris_imp.ti&s=2020-10-13-2020-10-19&t=a01&view=map9
02/11/2020
Carnoux et Cassis, pour l'instant moins touchés par la seconde vague
Les chiffres parcellaires donnés par Santé Publique France au niveau des communes semblent montrer qu'au bout de 15 jours, l'augmentation des cas positifs est deux fois plus faible à Carnoux et Cassis qu'à Aubagne et Roquefort-la-Bédoule et dans la métropole. Carnoux et Cassis étaient pourtant dans la moyenne métropolitaine juste avant la seconde vague.
Evidemment ce comptage dépend du nombre de personnes testées par rapport à la population, une donnée inaccessible au niveau des communes, variable et qui n'est pas forcément identique d'une commune à l'autre.
Une explication pourrait venir de la structure d'âge des populations, les plus de 60 ans se déplaçant moins dans les zones de fort brassage. Carnoux et Cassis comptent plus d'un tiers de plus de 60 ans, contrairement à Roquefort et surtout Aubagne qui n'en compte que 26 %.
D'autrepart, comme nous l'avions montré (voir ici), les déplacements domicile-travail sont plus important à l'intérieur-même de la commune à Carnoux et surtout Cassis que dans les autres communes citées. Le brassage y est dont plus important.
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© 2020 carnoux-citoyenne.fr
Cependant, la situation reste préoccupante dans les Bouches-du-Rhône comme le montrent les données ci-dessous. Nous dépassons maintenant le nombre de personnes hospitalisées en Avril et atteignons presque le même nombre de personnes en réanimation ou décédées... Protégeons-nous et protégeons les autres !
Source : journal Le Monde
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24/10/2020
Carnoux : quelques chiffres sur la situation sanitaire ...
Quelle est la situation sanitaire, économique et sociale à Carnoux du fait du Covid19 ?
Nous en étions restés à notre question en conseil municipal, à laquelle le Maire a répondu qu'il ne disposait d'aucune information, mais que la ville était "relativement épargnée" et qu'il "ne fallait pas en rajouter à une situation déjà anxiogène…" Nous avons donc nous-mêmes été à la pêche aux informations, aussi bien pour la santé, l'économie, l'emploi et le social.
Sur le plan de la santé, nous avons contacté l'ARS (Agence Régionale de Santé), Santé Publique France, les praticiens locaux et nous sommes procurés les éléments synthétiques, à l'échelle de la métropole et même de la commune. Il nous a été suggéré d'analyser les rapports journaliers de l'ARS et de Santé Publique France, à l'échelle du département et de la métropole par rapport à la répartition des classes d'âge et des catégories socio-professionnelles de la commune. Par ailleurs le site Géodes de Santé Publique France donne certains indicateurs Covid19 au niveau des communes (https://geodes.santepubliquefrance.fr ). Voici ce que nous avons pu glaner.
Le "taux d'incidence" (nombre de nouveaux cas détectés) en semaine glissante montre que Carnoux, en moins d'une semaine (15/10 au 19/10), a gravi deux barres, passant d'un taux d'incidence de 50-150 par pour 100 000 habitants à plus de 250. En quelques jours seulement, le nombre de cas positifs, qui était déjà dans la moyenne haute, a donc triplé à Carnoux dépassant 3.
Nous avons pu aussi avoir accès aux statistiques globales donnant certains détails de l'évolution de la pandémie dans les communes. Un tableau dresse, par exemple, quotidiennement le nombre total de communes par taux d'incidence. Le 15 octobre, Carnoux était dans la moyenne (7279 communes ayant un taux d'incidence entre 50 et 150). Le 19 octobre, Carnoux entrait dans la catégorie la plus touchée (8374 communes ayant un taux d'incidence supérieur à 250.
La situation reste, bien sûr, préoccupante. Nous espérons que ces chiffres inciteront les Carnussiens à continuer de se protéger pour aussi protéger les autres. L'élan de solidarité doit continuer car la pandémie continue son expansion.
Nos estimations
Actuellement, chaque jour
22
carnussiens
testés
3
carnussiens
testés positifs
Actuellement, a date fixe
1,6
carnussiens
hopitalisés
0,6
carnussiens
en réanimation
Cumulé dEpuis février
une centaine de cas confirmés à Carnoux
au moins
3 carnussiens décédés
19/10/2020
Rassemblement en hommage à l'enseignant Samuel Paty dimanche à Marseille : les Carnussiens ont répondu présent
Enorme foule hier à Marseille pour rendre hommage à Samuel Paty, victime de la barbarie et de l'intolérance. Et merci aux Carnussiens présents.
La loi du talion n'a pas sa place dans une société démocratique.
La transmission du savoir, tâche des plus nobles confiée au corps enseignant doit être absolument sanctifiée, l'éducation nationale protégée et aidée dans ses missions, dont celle, fondamentale, de forger l'esprit critique et civique des futurs citoyens, quelles que soient leurs croyances ou origines.
Cet acte odieux vise les fondements de notre République sociale, laïque et démocratique.
Nous y répondrons ensemble par plus de démocratie, plus d'éducation et plus de solidarité.
15/10/2020
Métropole : le Conseil de Territoire va faire payer à Emmaüs
son recyclage solidaire...
De petites économies à défaut de grandes causes… Le Conseil de Territoire Marseille-Provence, dont le Président est Roland Giberti et le premier Vice-Président Jean-Pierre Giorgi*, a voté mardi 13 septembre le principe de faire payer à l'association Emmaüs les déchets qu'elle ne parvient pas à revaloriser. Délégataire de la Métropole pour la collecte et le tri des déchets, le Conseil de Territoire a ainsi trouvé une façon bien curieuse de "valoriser" les déchets : taxer ceux qui les recyclent.
Cette décision aura de quoi refroidir les multiples associations et organismes qui œuvrent dans le recyclage, la lutte contre le gaspillage et l'économie circulaire. Mais elle est aussi largement contre-productive. Comme l'ont souligné les élus du Printemps Marseillais, minoritaires et dans l'opposition au Conseil de Territoire, "Si tous les apports quotidiens que récupèrent Emmaüs se retrouvaient dans l’espace public, la présidente de la métropole aurait un volume de déchet à collecter qui coûterait bien plus cher". En fait, le Conseil de Territoire considère Emmaüs comme des professionnels qui jettent à la poubelle leurs résidus, alors que l'association recycle, elle, 90 % de ce qu'elle récupère.
Ce sont donc 40 000 euros de taxes qui ne seront pas affectés au recyclage ou à la solidarité.
* JP Giorgi était absent lors du vote
Alors pourquoi, puisque le bon sens voudrait au contraire que ce type d'association bénéficie d’un statut spécifique de recycleur solidaire, la collectivité prend-elle une décision aussi scandaleuse que contestée ? La réponse est à rechercher sans doute dans la très mauvaise gestion des déchets, relevée en 2017 par la Chambre Régionale des Comptes, qui pointait le volume considérable des déchets collectés par habitant comparé aux autres métropoles françaises ainsi que le coût excessif de la tonne traitée. En 2018, la Métropole collectait presque deux fois plus de déchets par habitant que Lyon pour une prix de revient du traitement de la tonne est exactement le double qu'à Lille. Le problème est que la solution trouvée revient non pas à pénaliser les entreprises qui ne font aucun effort, mais à entraver, au contraire les associations qui œuvrent pour l'émergence de nouvelles pratiques !
Comme l'explique Olivier Giraud, le co-président d'Emmaüs Marseille, "On n’est pas producteurs de déchets, on accomplit une mission de service public. Mais à partir du moment où on nous les fait payer, je ne vois pas pourquoi on irait ramasser pour le compte de la collectivité. Chaque fois que l’on va vouloir nous faire un don, on va avoir peur du déchet parce qu’il nous coûte cher." Et les élus d'opposition de constater : "Il est clair que les services de la métropole, au mieux, vont être surchargés de demandes d’enlèvement d’objets refusés qui, au pire, seront directement placés dans le circuit d’enlèvement des ordures ménagères".
13/10/2020
Covid19, huis-clos : nos questions orales
pour le prochain conseil municipal
Le prochain conseil municipal doit se réunir jeudi 15 octobre. Nous avons informé le Maire que nous souhaitons poser deux questions, l'une sur la situation sanitaire et sociale de la commune et l'autre sur la transparence et l'accès public présentiel ou distanciel relatif aux réunions du conseil municipal.
Question 1
La pandémie du Covid19 bouleverse la vie des Français et des Carnussiens. Plus de 30 000 morts en France, une vie économique et sociale perturbée, près d'un million d'emplois disparus, un million de nouveaux pauvres, une augmentation de 25 % de la distribution des repas d'urgence.
A ce jour et à notre connaissance, le Maire n'a pas donné d'informations précises sur l'impact de la pandémie dans notre commune. D'autre part, bien qu'évoquant le rôle du CCAS, le numéro du Messager qui vient de sortir parle peu de la pandémie et n'apparait pas avoir pris la mesure de la profonde crise actuelle. Notre question concerne donc l'état de la situation dans notre ville.
Sur le plan sanitaire, dispose-t-on d'un bilan, même approximatif, du nombre de personnes contaminées, testées positives, décédées ?
Sur le plan économique, combien d'entreprises carnussiennes sont en difficulté ? Combien sont aidées concrètement, et par quel dispositif ? Combien ont dû cesser définitivement leur activité ? Cela touche combien d'actifs ?
Sur le plan social, combien de Carnussiens ont perdu leur emploi ? Comment sont-ils aidés par la commune ? La demande d'aide sociale est-elle en augmentation ?
Enfin, quelles sont les scenarii d'évolution de la situation économique et sociale locale au regard de l'exécutif municipal d'ici la fin de l'année ? Quel impact prévisible sur les finances communales ? Est-il envisagé d'autres mesures que la remise de certains loyers communaux, comme redimensionner la subvention au CCAS ou participer financièrement à des actions départementales ou régionales de soutien à l'économie locale ? En cas d'aggravation de la crise sanitaire, quelles sont les nouvelles initiatives de solidarité sur lesquelles travaille l'exécutif municipal ?
Question 2
Le conseil municipal a été installé fin mai. Cela fait donc six réunions du conseil municipal que se déroulent, pour des raisons sanitaires, dans des conditions d'ouverture au public officiellement ou officieusement drastiquement réduites. Ceci est peu compatible avec l'exigence républicaine de transparence et d'ouverture au public des séances du conseil municipal.
Lors de la séance du 2 juillet, nous avions alerté sur le fait que cette situation n'était pas acceptable à terme sur le plan des pratiques démocratiques. Nous avions explicitement demandé "qu'en cas de seconde vague pandémique en septembre, d'autres modalités de réunion soient décidées (salle plus grande ou vidéotransmission)", comme le suggère l’article 10 de l’ordonnance n° 2020-562 du 13 mai 2020 et comme cela se fait à Roquefort-la-Bédoule.
Notre question est donc de savoir comment le Maire envisage de sortir de cette situation de quasi huis-clos permanent afin que les réunions de conseil municipal répondent à l'avenir à l'exigence républicaine de véritable ouverture au public.
Jacques Boulesteix et Cristele Chevalier,
conseillers municipaux
de la liste Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire
09/10/2020
Carnet de balade urbaine : Carnoux-en-Provence
Carnet de balade urbaine « Carnoux-en-Provence » du vendredi 16 octobre au dimanche 18 octobre à Carnoux-en-Provence.
Dans le cadre des Journées nationales de l'architecture, les carnets de balades urbaines vous guident à travers l’architecture et l’urbanisme de nombreuses villes de France.
Le carnet « Carnoux-en-Provence » vous raconte l’éclosion d’une ville.
A Carnoux-en-Provence, vous ne trouverez pas de ruelles pavées, de maisons médiévales ni d’églises romanes. Cette ville n’est pas comme les autres, elle a été bâtie dans les années 1960.
Mais pourquoi bâtir une nouvelle ville en Provence? Et surtout… pour qui ?
Partez à la découverte de ce chantier titanesque ! Construire une nouvelle ville sur un territoire entre Marseille et Cassis n’est pas de tout repos… Aiguisez votre regard afin de mieux comprendre l’architecture et la composition de la ville.
Cette ville jeune est chargée d’histoires de ses habitants : des français rapatriés du Maroc, de Tunisie et d’Algérie venus à Carnoux-en-Provence pour un nouveau départ. Ce carnet vous propose une balade dans le centre-ville de Carnoux et un chemin de retour dans la pinède au Sud de la ville.
Les carnets sont conçus par la Compagnie des rêves urbains et financés par la DRAC Paca et le Conseil départemental 13.
Autres Carnets parus : Marseille, Aubagne, Martigues, Toulon, Port-de-Bouc, Roquevaire, Cabriès, ... (les télécharger ici).