Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire

La transparence et la vie municipale
vécue par des élus et un collectif citoyen 
à Carnoux-en-Provence (13)

Blog d'action municipale

06/02/2022

Nouvelle modification du Plan Local d'Urbanisme :

des changements mineurs pour Carnoux

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07/02. 13:52 Neablida
Merci pour ces détails. Je ne comprends pas pourquoi la mairie ne nous donne pas toutes ces informations. On pourrait au moins nous expliquer à quoi correspondent tous ces zonages ?

Le site de la mairie de Carnoux nous informe, sans donner de précisions, que "du 19 janvier au 21 février 2022, la Métropole lance une enquête publique sur la modification n°2 du Plan local d’urbanisme intercommunal du Territoire Marseille Provence. Ce document, qui fixe les règles d’aménagement et d’utilisation des sols, s’adapte ainsi aux évolutions réglementaires mais aussi sociétales. Les modifications auront notamment favorisé la place de la nature en ville. Les habitants des 18 communes sont invités à faire part de leurs éventuelles observations." Alors, qu'en est-il exactement pour Carnoux ?

 

Quatre modifications mineures à Carnoux portant sur les "droits à construire"

En fait, à Carnoux, les modifications ne portent pas sur la place de la nature en ville, mais sur des aménagements de "droits à construire", soit en densité, soit en hauteur.

  • Une parcelle au coeur du centre-ville, en face de la poste, est basculée de la zone UP2b à la zone UC2 afin de "reclasser un bâtiment existant" de la catégorie "pavillonnaire" à "collectif".
  • La maison de retraite, initialement zonée en UP2b passe en UQp car elle "souhaite s'étendre".
  • La zone commerciale des Barles, initialement zonée en UEc1 passe en UEc2. La hauteur limite de construction passe ainsi de 10 à 18 mètres. Il est également mentionné que la création d'un hôtel ressort à nouveau.
  • Enfin, le zonage de l'école a été précisé, avec une limite R+2.

 

La zone UC caractérise les habitations, les services et les équipements. C'est une zone dense.

Les zones UE sont ouvertes à toutes les activités économiques, notamment commerciales avec des hauteurs de façade maximales limitées à 10 mètres (UEc1) ou 18 mètres (UEc2).

La  zone UP2b est plutôt pavillonnaire (en principe 20% de coefficient d'emprise au sol, 60% d'espaces verts, moins de 7m de hauteur).

09/02/2022

Devant la méfiance envers les sondages, une nouvelle approche :

les "clusters" socio-idéologiques

Testez-vous pour mieux vous connaître politiquement ...

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Les clusters

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Lire l'article de Hugo Touzet Université Sorbonne) sur l'histoire des sondages

Vous en avez marre des sondages politiques ? Vous avez l'impression d'être manipulés ? Vous ne vous y retrouvez plus ? C'est bien compréhensible.

 

Des sondages finalement peu fiables

Entre les sondages qui, trop souvent, ne prennent en compte que les personnes sures d'aller voter, ceux, trop nombreux, dont les échantillons ne sont pas détaillés, ceux, l'immense majorité, qui ne publient jamais leurs procédures de correction, on peut effectivement s'interroger.

 

D'autant plus que, statistiquement, les marges d'erreur sont toujours importantes. Prenons par exemple les derniers sondages. L'institut Ipsos a interrogé 1535 personnes, l'Ifop 1000 personnes par téléphone. Bon, il faut déjà répondre au téléphone. Mais surtout, les marges d'erreur sont considérables. Pour un échantillon de 1000 sondés, un candidat recueillant, en principe, 10 %, oscille statistiquement entre 8,1 % et 11, 9 % et un candidat à 15 % peut avoir entre 12,2 et 17,2 %... La méfiance est d'autant plus grande que les sondages se sont bien souvent trompés, même dans la semaine précédant le scrutin, notamment pour les élections présidentielles, au moins dans l'écart de voix des différents candidats, parfois dans l'ordre même d'arrivée.

 

Cluster17 : une nouvelle approche, celle des groupes socio-idéologiques

Le laboratoire d'étude de l'opinion Cluster 17, dont les premiers sondages ont été publiés en novembre, étudie les intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle en fonction de différents "clusters" idéologiques auxquels appartiennent les Français. Les résultats des études d'intention de vote publiés par cluster17.com sont assez différents de ceux des instituts de sondage classiques. Il n'est pas demandé aux sondés de formuler le choix d'un candidat, mais le résultat est induit par un positionnement socio-idéologique.

 

"Dis-moi quelles sont tes positions sur la peine de mort, sur la redistribution économique, sur les élites politiques et les riches, sur le nucléaire… et je te dirai pour qui tu es susceptible de voter et pour qui il n’y a aucune chance que tu votes", résume ainsi Jean-Yves Dormagen, fondateur de Cluster17 (Marianne 04/01/2022).

 

Cluster17 est le résultat d’un travail scientifique de plusieurs années qui a permis de créer un outil de sondages et une méthode d’analyse testée auprès de dizaines de milliers de personnes sur l’ensemble du territoire. Cette approche repose sur une segmentation inédite de la société française en 16 groupes homogènes : les Clusters. Les clusters vont ainsi des «multiculturalistes» aux «identitaires», en passant par les «révoltés», les «sociaux-républicains», les «libéraux» et les «sociaux-patriotes», etc. Un rapide test, mis en ligne sur le site internet cluster17.com, permet d'ailleurs à tout un chacun de déterminer son appartenance à l'une ou l'autre de ces catégories. Avec la méthode Cluster17, le plus important n’est pas tant de savoir de quel candidat on est le plus proche, mais de mieux connaître le cluster auquel on appartient.

 

Cette approche, alternative par rapport aux instituts habituels, n'est pas du goût de tout le monde, surtout quand un institut indépendant et largement universitaire menace un business des sondages particulièrement lucratif en période électorale. La Commission Nationale des Sondages, qui ne s'est jamais préoccupée d'enquêtere après coup sur l'écart considérable entre les sondages et les résultats finaux de vote, s'est donc inquiétée que "le mode de questionnement […] est susceptible de créer des biais dans la constitution des échantillons" et "invite les lecteurs des sondages réalisés par Cluster 17 à une prudence particulière dans l’appréciation de leur pertinence."

 

Quoi qu'il en soit, l'intérêt de la méthode de Cluster17 n'est pas tant la prédiction politique que l'analyse de notre société dans laquelle les clivages sont beaucoup plus complexes qu'une simple identité droite-gauche. Les convictions idéologiques varient finalement beaucoup moins que les votes.

 

Pythéas

Le livre de Michel Lejeune La singulière fabrique des sondages d'opinion (Ed. Harmattan, déc 2021)

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10/02. 19:26 C.T.
Extra la détermination de son cluster. Je n'aurais jamais pensé appartenir à ce cluster... c'est finalement une façon de mieux se connaitre politiquement comme il est annoncé par Michel Lejeune..

12/02/2022

Insolente opération de com pour Total Energies qui affiche

 14 milliards d'euros de bénéfices record

Vivent les profits ! Les salaires et l'environnement peuvent attendre...

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TotalEnergies, le dessous des cartes (FranceInfosTV 09/02/2022)

Les 58 salariés roumains et italiens de la société CIPA attendent d'être payés depuis des semaines • © Fabien Privé Saint-Lann, CGT

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Réaction de Jean-Luc Mélenchon (Europe1 04/02/2022)

Vidéo 2'

Réaction de Yannick Jadot (09/02/2022)

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La parole est à vous...

L'entreprise TotalEnergies veut se donner une image sociale et proche des préoccupations des Français. Son PDG Patrick Pouyanné a annoncé le 9 février une réduction de 5 euros pour un plein de 50 litres, ou de 2 euros pour 20 litres, dans 1 150 stations-service du groupe situées en zone rurale. Et aussi un « chèque gaz » de 100 euros pour ses clients en situation de précarité énergétique, soit environ 200 000 personnes. Le tout pour un coût estimé à 50 millions d’euros. Bravo !

 

14 milliards d'euros : le bénéfice le plus important de toute l'histoire de toutes les entreprises en France

Le problème est que ce geste, plein d'empathie pour le pouvoir d'achat, n'était sans doute pas sans arrières pensées. Le lendemain, le groupe industriel publiait ses résultats. 14 milliards d’euros de bénéfices nets pour l’année 2021, les plus élevés depuis 2007. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, la moitié de ces profits rémunéreront les actionnaires. Merci pour eux. Les 50 millions reversés aux consommateurs ne représentent en fait que 0,3% des bénéfices mondiaux de l'entreprise…. Il faut savoir rester raisonnable. Et puis, 50 millions pour de la com, ce n'est finalement pas cher à cette échelle-là.

 

Les réactions 

"Le capitalisme, aujourd’hui, c’est une entreprise pétrolière qui annonce les profits les plus élevés de l’histoire du pays en pleine urgence climatique ; j’ai bon ?" a tweeté Clément Sénéchal, porte-parole climat de Greenpeace France.

 

"Cette année, Total a fait le bénéfice le plus important de toute l'histoire de toutes les entreprises en France, le plus immense profit", a annoncé Jean-Luc Mélenchon "Il n'y a qu'à leur prendre…" ajoutant "cinq familles françaises possèdent autant que 27 millions d'entre nous."

 

Yannick Jadot estime, lui, que "Le bénéfice net de Total et de M. Pouyanné, c’est 15 milliards d’euros cette année : sur le dos des Françaises et des Français ! Les factures de gaz et d'essence qui augmentent, c'est au profit des actionnaires !" et que pour protéger le pouvoir d'achat des Français ainsi que la planète, il serait plus pertinent que TotalEnergies concentre "toute son intelligence, tous ses investissements" sur les énergies renouvelables et la réduction de la consommation d'énergie.

 

Le président de l'Association Familles Rurales, Dominique Marmier, considère pour sa part que la remise annoncée "n'est pas du tout la solution à la crise".  "Nous, ce qu'on demande ce sont des mesures sur le long terme. Il faut déjà remettre les services qui, ces dernières années, ont disparu. Il faut rapprocher l'école, il faut rapprocher les services, investir sur le long terme, sur des voies de chemin de fer, sur une alternative à la voiture individuelle. Remettre des lignes de bus, des lignes de chemin de fer". Et puis "C'est bien pour les clients de Total, mais ça ne va cibler que les clients de Total", ajoute-il.

 

Dans le journal Libération du 10 février, Patrick Artus, économiste peu suspect d'anti-capitalisme, directeur des études de Natixis et administrateur de Total, estime qu' "il y a eu un boom des profits, pas des salaires" et qu’ "il y a une contradiction compète entre les énormes besoins d'investissements à long terme dans les infrastructures comme l'éducation et une exigence de rentabilité à deux chiffres. C'est l'une des raisons du sous-investissement des entreprises."

Il y a eu boom des profits, pas des salaires…

Car il y a bien évidemment, beaucoup de revers à l'image que veut présenter TotalEnergies.

 

Par exemple, les salariés de CIPA, sous-traitant de la raffinerie Total de Donges en Loire-Atlantique, attendent d'être payés depuis des semaines voire des mois. 58 salariés. 54 Roumains et 4 Italiens 1. "Ce sont toujours des salariés différents. Ils les font travailler 6, 8 semaines et puis ensuite ils les renvoient chez eux et ils en prennent d'autres", explique le responsable syndical CGT. "En fait, ils payent les salaires quand ils en ont envie." "Pour nous la responsabilité pleine et entière c'est celle de Total. Je rappelle que c'est la troisième fois sur le site que cela se reproduit avec la même société. Total accepte que des entreprises qui ne respectent pas le droit de travail et qui ne payent pas les salariés évoluent sur leur site industriel en toute impunité".

 

Une autre grève a démarré un mouvement de grève a démarré le 10 février 2022, sur le site de l’entreprise Paulstra Hutchinson, filiale de Total Énergies, à Étrépagny, dans l’Eure, qui emploie 280 salariés en CDI et CDD et une cinquantaine d’intérimaires 2 . Trois ateliers sur sept sont actuellement à l’arrêt. Contrairement aux autres filiales de Total Energies, les employés ne reçoivent aucune prime d'intéressement.

 

Double langage sur la mutation énergétique et l'horizon de neutralité carbone

Parallèlement, il semble que les profits engrangés par Total Energies ne servent pas vraiment les énergies renouvelables. Dans une note intitulée La pseudo neutralité carbone de TotalEnergies diffusée en parallèle des résultats du groupe le 10 février, Greenpeace dénonce la stratégie d’écoblanchiment de la firme. Elle l’accuse d’omettre sciemment d’intégrer à ses calculs « la partie de son activité la plus émettrice de gaz à effet de serre » et d’éviter « de chiffrer sa trajectoire de neutralité carbone » ou encore de « surestimer l’efficacité des solutions de stockage de carbone ».

 

Selon l’ONG, alors que la firme émet environ 460 millions de tonnes de CO2 par an, elle ne s’engage sur la neutralité carbone que sur ses opérations industrielles (soit 45 millions de tonnes). Greenpeace pointe par ailleurs que les activités de TotalEnergies sur les énergies renouvelables ne représentent que 2 % de ses investissements et ses projets de puits de carbone ne permettraient de stocker que 1,2 % de ses émissions actuelles.

 

J. Boulesteix

 

1 www.france3-regions.francetvinfo.fr

2 www.actu.fr

3 www.reporterre.net

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17/02/2022

Ces maires qui s'obstinent à refuser de construire de logements sociaux...

Particulièrement  dans les Bouches-du-Rhône, ils s'offusquent de la Loi SRU qu'ils ne respectent pas depuis deux décennies.

On croit être tombé sur la tête !  Le 15 févier, 19 maires des Bouches-du-Rhône se sont réunis à la mairie d'Eguilles pour créer un "collectif des municipalités sanctionnées par la loi SRU". Il s'agit en fait de communes qui ont montré si peu d'empressement à construire des logements sociaux que l'Etat a dû sortir son bâton de gendarme et leur imposer, après maints rappels à l'ordre, des sanctions financières, voire leur imposer des préemptions de terrains constructibles.

 

Rappelons que la Loi du 13 décembre 2020 (SRU) vise à recréer un équilibre social dans chaque territoire et répondre à la pénurie de logements sociaux. Les communes doivent offrir un nombre minimal de logements sociaux, proportionnel à leur parc résidentiel. Pour les communes de plus de 3500 habitants, 25 % des logements doivent relever de normes sociales, notamment en termes de coût du loyer1.

 

83 % de communes carencées en région PACA

PACA est très mauvaise élève. 83% des communes n'avaient pas atteint leurs objectifs en 2019, le taux le plus élevé, et de loin, des régions françaises. Ce n'est pas un problème de coût du foncier. Les projets de logement social sont largement subventionnés par l'Etat et les régions à plus fort coût foncier (Ile-de-France, Occitanie) se situent entre 40 et 50 %. Pire, ce que la Fondation Abbé Pierre appelle les "multirécidivistes de la carence" sont largement des communes des Bouches-du-Rhône.

 

En mars 2021, le Préfet de Région établissait un état de carence manifeste et informait les bailleurs sociaux et les maires de 34 communes SRU carencées des Bouches-du-Rhône du transfert à l’Etat des droits de réservation de ces communes sur les logements sociaux.

 

Une mauvaise foi évidente

Déjà en 2015, l’Union des maires et des présidents des Intercommunalités des Bouches-du-Rhône refusait la Loi SRU. "Cette loi est devenue un prédateur fiscal, estime Georges Cristiani, pour faire payer à 42 communes la responsabilité du logement en France. Cette loi est totalement mal fichue et irréaliste. On veut construire des logements, on en a besoin mais on ne peut pas." déclarait Georges Cristiani, président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône.

 

En 2016, dans trois communes des Bouches-du-Rhône soumises à la loi SRU sur l’obligation de réalisation de logements sociaux, l’Etat a décidé d'exercer son droit de préemption, d’instruction et de délivrance de permis de construire. Mimet, Eguilles et Plan-de-Cuques (respectivement 4667, 7737 et 10797 habitants) "ont refusé, soit de s’engager sur un plan d'actions, soit accepté mais avec une ambition très insuffisante pour se rapprocher des objectifs imposés par la loi", avait indiqué le préfet.

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Certaines communes se sont même arrangées pour diminuer leur nombre de logements sociaux !

Dans le palmarès des mauvais élèves, certaines communes ont même réduit leur nombre de logements sociaux ! C’est le cas par exemple de Meyreuil, 5500 habitants, dans les Bouches-du-Rhône, passée de 14 % à 10,6 % de logements sociaux entre 2017 et 2019…

 

Le logement social toujours menacé par la droite extrême

Eric Zemmour a annoncé sur Europe 1 vouloir supprimer la loi SRU qui impose aux communes d'avoir 25% de logements sociaux. Cette loi favoriserait l'immigration, selon le candidat à la présidentielle. Les mal logés seraient pour lui des immigrés !

 

Or, d'après les calculs de BFM Immo réalisés à partir des données de l'Insee, sur l’ensemble des ménages locataires du parc HLM (4,72 millions de ménages), 80,5% d’entre eux sont non immigrés et 19,5% sont immigrés. Pour rappel, un ménage est considéré comme immigré par l’INSEE lorsque la personne de référence de ce ménage est immigrée. Une personne immigrée se définit comme vivant en France et née étrangère dans un pays étranger.

 

13 % seulement des demandes de logements social ont été satisfaites en 2019

En 2019, on a dénombré un peu moins de 3,5 millions de demandes de logement social en France. 450.000 ménages se sont vu attribuer un logement. Ce sont donc 13% des demandes qui ont été satisfaites", souligne l'Agence nationale de contrôle du logement social (ANCOLS).

 

« Quand la loi n’est pas respectée, c’est souvent un manque de volonté, un refus d’accueillir les pauvres. On voit les clichés dont sont chargés les mots "logements sociaux" », déplore Manuel Domergue, directeur d’études à la Fondation Abbé-Pierre.

 

Plus de 3 millions de logements vacants dans une France où le nombre de SDF augmente

Selon le journal Les Echos2, "Au 1er janvier 2021, sur les 37,2 millions de logements, 3,085 millions sont vacants, soit 8,3 % du parc immobilier total", une augmentation de 7 % en 5 ans… Parmi eux, 1,1 million le sont depuis plus de 2 ans.

 

Alors, ces communes qui refusent "d’accueillir les pauvres", sont vraiment malvenues de se plaindre. Elles seraient plus avisées de construire des logements pour leurs habitants aux ressources modestes.

J. Boulesteix

 

1 Explications de la Loi SRU  [voir ici]

2 Les Echos (9 novembre 2021) [voir ici]

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20/02. 21:39 Prélat Pierre
Seulement 50% des communes carencées font l’objet d’un arrêté de carence. Les attitudes changent chez les acteurs locaux si la loi s’accompagne de sanctions, mais ce n’est pas encore assez. Il faudrait sans doute faire davantage de publicité autour des bilans, département par département, et les porter davantage à la connaissance du public. Il y a un irrationnel chez les citoyens qui, d’un côté refusent le logement social près de chez eux, et de l’autre, viennent solliciter les élus pour en faire bénéficier un de leur proche… Ceci est amplifié par la faiblesse du discours gouvernemental sur le logement en général "Produire du logement social partout" comme le souhaiterait la ministre Emmanuelle Wargon nécessiterait une volonté politique beaucoup plus forte et des sanctions dissuasives pour ceux qui ne respectent pas les objectifs.

La Provence 16/02/2022 (cliquer pour agrandir)

Certaines communes des Bouches-du-Rhône en tête des "multirécidivistes" [Fondation Abbé Pierre] (cliquer pour agrandir)

 Et à Carnoux ? 

Carnoux est une ville qui compte 16 % de logements sociaux, nettement plus que Cassis, Roquefort-la-Bédoule ou Auriol (10 %) ou La Bouilladisse (2 %). Notre commune compte pourtant beaucoup moins de foncier disponible.

Carnoux compte 485 logements sociaux dont 110 ont été construits dans la dernière décennie. Pour autant, l'objectif de la Loi SRU n'est pas encore atteint. La ville est donc assujettie à une pénalité annuelle de 60 000 euros.

 Qui a dit ? 

 Citation A 

"Je supprimerai la loi SRU. [...] A cause de cette loi, les racailles, les kebabs, les caïds de la drogue, les imams, les femmes voilées sont déversés sur toutes les petites villes pavillonnaires de petites banlieues où les Français ont acheté leurs biens. Car quand on fait venir des millions d'étrangers, il faut bien les loger. Et bien avec moi, il n’y aura plus de loi SRU"

1 Marion Maréchal Le Pen (Valeurs actuelles, 06/11/2018)
2 Eric Zemmour (Nice Matin, 21/01/2022)
3 Philippe de Villiers (meeting à Vannes, 10/04/2007)

 

Citation B

"Nous avons des lois d'urgence sécuritaire, des lois d'urgence sanitaire : il est temps d'avoir une loi d'urgence sociale afin d'aider 10  millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté"

1 Jean-Luc Mélenchon (Journal du Dimanche, 11/09/2021)

2 Martin Hirsch (Libération, 23/12/2021)

3 Philippe Poutou (France Inter, 13/02/2022)

22/02/2022

Le fantasme des licornes de la start-up nation... 

Emmanuel Macron, ode à la "start'up nation" 17/01/2022

La licorne s'invite à la cour 

Tapisserie "la dame à la licorne", début du XVIè siècle (Musée de Cluny)

Cliquer pour agrandir graphes et images

Vous les connaissez, vous, les licornes ? Sans doute dans votre imaginaire, comme tout le monde… L'animal mythique à une seule corne n'existe pas, mais elle alimente beaucoup de légendes.

 

Côté économie, c'est un peu la même chose. Ce sont des entreprises récemment créées (start-up's) dont la valorisation dépasse le milliard de dollars, ou d'euros, on ne sait plus. Cela fait en tous les cas le plus grand plaisir à Emmanuel Macron, qui a tenu à célébrer le 17 janvier, la 25è licorne française… Une justification de sa politique économique, comme il l'explique : "On nous disait que c'était impossible et qu'on fond la start-up nation, comme beaucoup nous l'on dit, c'était du vent". Impossible n'a jamais été Français, et on compte sur les start-up's, tel était le message présidentiel.

 

Quelques nouvelles économiques devraient pourtant nous porter à plus de prudence. Comme le rappelle le journal Libération du 19 février, Sigfox, entreprise spécialisée dans les objets connectés, vient d'être mise en redressement judiciaire après avoir levé 300 millions d'euros auprès de capital-risqueurs, qui ont donc tout perdu.

 

Les licornes bénéficient de l'abondance de capitaux

Le chiffre des licornes a explosé durant la crise sanitaire, bénéficiant de la disponibilité des capitaux et des nombreuses aides ou défiscalisation créées pour elles ces dernières années. Des capitaux tellement généreux, que ces licornes sont aujourd'hui dépassées par les dragons, entreprises valorisées, elles à 12 milliards de dollars.

 

Le problème est qu'une entreprise devient une licorne ou un dragon, non pas parce qu'elle a créé 1 milliard ou 12 milliards de dollars, mais parce qu'elle a réussi une belle levée de fonds auprès de financeurs convaincus de son fort potentiel de croissance. Dans la réalité, la plupart des licornes n'engrangent aucun profit durant plusieurs années. Le journal Libération rappelle que la société américaine Uber n'a réalisé ses premiers bénéfices 12 ans après sa création et 3 ans même après son entrée en bourse. Sorare, qui est une entreprise française de logiciel de jeu sportif vient de lever 680 millions de dollars et est valorisée à 4,3 milliards de dollars, alors qu'elle n'employait il y a peu qu'une trentaine de personnes.

 

Les licornes sont donc des paris. Comme il faut "se vendre", il n'est pas rare de voir se multiplier les combines, étiquetant des prêts bancaires ou un rachat interne d'actions comme levées de fonds, bien loin des pratiques du capital industriel habituel.

 

Licornes, dragons et gazelles

Les licornes occultent aussi toutes les difficultés des autres start-up's, ces jeunes entreprises souvent créatives qui peinent à atteindre leur rythme de croisière, qui maillent notre territoire dans les activités les plus diverses dans une certaine indifférence. Il y avait, en France, 1,1 million d'entreprises de moins de 8 ans. En général leur capital social est inférieur à 100 000 euros. Seules 1600 d'entre elles, appelées gazelles, ont créé 10 emplois équivalents temps-plein et affichent un chiffre d'affaires en croissance à deux chiffres. Selon France Stratégie, les start-ups ne représentaient en France que 114 000 emplois directs en 2018.

 

Des faillites nombreuses et retentissantes

Alors, ces licornes, sont-elles vraiment le symbole du renouveau économique français comme s'en gargarise Emmanuel Macron ? En fait il s'agit d'une économie très concentrée sur la fintech, les assurances et l'e-commerce, c'est-à-dire sur des secteurs fragiles. “Elles créent des centaines de milliers d’emplois” affirmait récemment Emmanuel Macron sur twitter. Rien n'est moins sûr. C'est sur ce domaine qu'elles sont le plus décevantes et, pour certaines (comme Uber), les emplois sont précaires et peu qualifiés. Championnes de la communication, elles cultivent aussi l'hyper croissance et le temps court. Les faillites sont nombreuses et souvent retentissantes. La start-up nation de Macron est hélas trop souvent un grand mirage.

 

Pythéas

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22/02. 14:40 Lucien Rousset
Bel article qui résume le macronisme issu de la banque Rotchild. Les capitaux flottants sont abondants, les incitations fiscales inesperees ,les subventions généreuses. Pendant ce temps, le pouvoir d'achat baisse !

04/03/2022

En maintenant la date de l'élection présidentielle,

Emmanuel Macron a failli démocratiquement

Il est anormal que dans un pays démocratique, un président sortant accepte une très courte campagne électorale dans un contexte où nos forces militaires sont en alerte et où lui-même s'implique en permanence au nom de l'Europe. Le débat sur la politique à mener dans les 5 prochaines années sera minimal car l'attention des Français est mobilisée ailleurs, sur cette guerre inattendue et dangereuse en Europe même. Le temps démocratique n'est pas respecté.

 

A des circonstances exceptionnelles, auraient dû répondre des mesures exceptionnelles. Rien n'empêchait de reporter l'élection en juin ou septembre. Il suffit d'appliquer l'article 89 de la Constitution qui permet au Président sortant de convoquer le Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) à Versailles pour voter à une majorité de 60 % un amendement temporaire à la Constitution en ce sens. Tous les partis auraient été d'accord.

 

Car cette campagne électorale est aujourd'hui déséquilibrée. Elle n'occupe pas et ne peut occuper le devant de la scène. Il y a aussi un mélange des genres. Alors que l'élection était fixée longtemps à l'avance, notre Président n'a pas voulu repousser la présidence tournante de l'Europe de six mois. En cette crise intense, il est donc à la fois candidat et président de l'Europe. Ceci n'est pas sain. Ni pour le débat, ni pour l'équité, ni pour la démocratie. 

 

Il est probable que cela rajoutera de la défiance dans nos institutions qui se manifestera à nouveau par une montée de l'abstention. Cela en dit encore beaucoup plus sur Mr Macon que sur la lourdeur de nos institutions.

 

J. Boulesteix

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La parole est à vous...

28/04/2022

Monsieur le maire se lance dans la caricature...

Le Messager, bulletin municipal édité par la municipalité de Carnoux aux frais de la collectivité, est un vecteur de communication et d’information et, bien sûr, comme dans toutes les communes, c’est aussi un peu un moyen de propagande pour mettre en valeur les actions de l’exécutif aux manettes. Comme la loi l’exige, il est ouvert à l'expression des élus d'opposition. Le règlement intérieur rédigé par le maire ne leur laisse cependant qu'une place très réduite, limitée à 900 caractères par élu, pas un de plus, pour une publication de 32 pages ...

 

Dans le numéro 65 du Messager d'avril 2022, la liste Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire a ainsi évoqué l’une de ses propositions, présentée en conseil municipal : comment intéresser davantage les habitants et notamment les jeunes, à la vie de notre commune, via la mise en place d’instances consultatives d’échange et de concertation. Le désintérêt croissant pour les élections et le fonctionnement des partis politiques classiques incite en effet à imaginer d’autres voies pour conserver une vie démocratique locale dynamique. La proposition était mesurée et incitait plutôt à la réativité et au dialogue.

 

Mais, alors qu'était exposé administrativement durant 4 pages entières le budget communal sans qu'aucune unformation factuelle, le Maire et son équipe ont choisi d'attaquer la position des deux élus de la liste Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire relative au budget communal, mais en dénaturant totalement la nature de ces interrogations, et en des termes tellement outranciers qu’une petite mise au point semble nécessaire…

 

Quelle ne fut donc pas notre surprise de découvrir que le maire et son équipe avaient choisi de répondre assez vivement à cette proposition en dénaturant totalement la nature de nos interrogations, et en des termes tellement outranciers qu’une petite mise au point semble nécessaire…

 

Non, Monsieur le Maire, nous ne considérons pas que c’est une tare que de disposer, à Carnoux, d’une forte capacité d’autofinancement qui permet d’investir de manière massive sans même avoir besoin de recourir à l’emprunt. Bien d’autres communes souhaiteraient en effet être dans cette situation et enregistrer ainsi des recettes largement supérieures à nos besoins annuels.

 

Nous disons simplement trois choses et ceci sans aucune arrière-pensée de « politique politicienne » comme vous l’affirmez, sans faire preuve de « critique systématique » et encore moins de « mauvaise foi » mais par simple souci de l’intérêt général :

  • La première est qu’avec un tel niveau d’excédent budgétaire, la commune pourrait en effet se montrer un peu plus attentive avec ceux souffrent et peinent à boucler leurs fins de mois. Maintenir les taux de prélèvement fiscal alors qu’ils pourraient être baissés sans dommage pour nos équilibres budgétaires nous paraît en effet difficile à justifier, mais d’autres voies auraient pu aussi être explorées via notamment une augmentation des aides allouées via le CCAS car tous les Carnussiens ne vivent pas dans l’opulence, loin s’en faut.

  • La deuxième est que cette situation budgétaire très particulière de la commune de Carnoux n’est pas seulement le fruit d’une gestion rigoureuse, dont nous ne pouvons que nous féliciter car  nous en partageons bien évidemment l’objectif. Elle résulte simplement du fait que Carnoux bénéficie depuis des années des largesses du Conseil départemental qui subventionne sans compter le moindre investissement. En tant que Carnussiens, nous ne pouvons bien évidemment que nous réjouir d’une telle situation, mais l’honnêteté oblige à constater que cette situation dont Carnoux profite à plein, se fait au détriment d’autres habitants des Bouches-du-Rhône et notamment de Marseille, qui voient leurs infrastructures collectives se dégrader tandis que nous engrangeons les excédents budgétaires.

  • Car, et c’est le troisième point, la situation financière de Carnoux est telle que les subventions accordées tardent à être dépensées, faute de pouvoir mener tous les chantiers de front.  Et c’est la sincérité même du budget communal qui s’en ressent, obligeant à inscrire des sommes importantes (400 000 € cette année) en dépenses imprévues qui ne seront bien évidemment pas dépensées. Et ceci tout en affichant des dépenses annuelles d’investissement qui ne pourront pas être réalisées mais qui servent à justifier les subventions obtenues, notamment via le contrat de développement local signé en 2020 avec le Département.

 

Celui-ci prévoit de substantielles subventions d’investissement, notamment pour reconstruire entièrement l’école maternelle de Carnoux, pourtant en bien meilleur état que bien des écoles délabrées de Marseille. Le maître d’œuvre de ce chantier ne sera pas choisi avant, au mieux, cet été et bien évidemment les travaux ne débuteront pas avant 2023, ce qui n’empêche pas le budget 2022 d’afficher 1,85 millions d’euros de dépenses prévisionnelles pour ce projet sur l’exercice 2022. Une belle somme qui ne pourra que s’ajouter en fin d’année aux 10,3 millions d’euros de reste à réaliser encore constatés en fin d’exercice 2021 lors de l’adoption du compte administratif.

 

Alors, oui, Monsieur le Maire, nous ne pouvons que nous féliciter de cette belle santé financière de notre commune. Mais est-ce bien une raison pour engager des dépenses aussi somptuaires que cet hôtel de ville démesuré, financé pour l’essentiel par l’argent du contribuable départemental alors  que celui-ci aurait pu être utilisé à meilleur escient ? Notre pays est en crise, beaucoup de nos concitoyens souffrent et notre aire métropolitaine a besoin d’investir massivement pour développer ses infrastructures de transport, construire les logements dont nous avons besoin. C’est la raison pour laquelle nous appelons en effet  à établir pour notre ville un budget plus raisonnable.

 

Et ceci n’est pas, comme vous l’affirmez, la lubie d’un opposant unique et qui refuserait tout dialogue ! Bien au contraire, nous sommes totalement ouvert à l’échange dans un esprit de concertation et de construction. Notre seul objectif est l’intérêt général des Carnussiens, mais dans une vision métropolitaine car une ville comme Carnoux ne peut faire abstraction de son environnement et indéfiniment bénéficier à sens unique de la générosité de ses voisins. Les habitants de Carnoux n’ont pas seulement besoin d’infrastructures de proximité mais aussi de se déplacer, d’étudier, de travailler, de se soigner, ce qui suppose un développement équilibré de notre environnement métropolitain.    

 

Cristèle Chevalier et Marc Vincent

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Mais que signifie donc
la "politique politicienne" ?

Accusant dans le journal municipal ses opposants de "mauvaise foi" et de "critique systématique", le maire pousse le bouchon jusqu'à reparler de "politique politicienne".

 

Mais sait-il vraiment de quoi il parle ? Car, si ce genre de dénigrement ne sert évidemment pas le "dialogue" que le maire lui-même appelle semble-t-il de ses voeux, il n'est pas évident que les termes employés reflètent eux-mêmes une grande profondeur. Cela n'est pas non plus très responsable de la part d'un élu, car il participe lui aussi en quelque sorte au discrédit ambiant de l'action politique au moment où la défiance vis-à-vis de la représentation démocratique n'a jamais été si marquée.

 

Comme l'indiquait François Fonvieille-Alquier il y a 43 ans dans Le Monde, "Il y aurait donc une politique politicienne, foncièrement méprisable, et qui salirait les mains de quiconque s'y frotterait, et une autre politique qui échapperait à l'opprobre et laisserait son éclatante blancheur à la robe d'Éliacin."

 

Nous ne résistons pas au plaisir d'offrir à Monsieur le maire et à son entourage la lecture (ci-dessous) de l'article de Monsieur Fonvieille-Alquier, texte qui n'a pas pris une ride en presque un demi-siècle. Nous remarquerons simplement que si l'apostrophe de "politique politicienne" reste basse, la pratique du manichéisme politique, elle, est apparemment très haute, du moins à Carnoux.

 

Bonne lecture !

J. Boulesteix

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1 commentaire

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Le Barlésien 29/04 11:55
Excellent article que celui de Mr Fonvielle-Alquier de 1979!
Visiblement notre Maire ne sait pas bien de quoi il parle et surtout manque cruellement de culture, ne serait-ce que politique.
Merci donc d'élever le niveau...