Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire

La transparence et la vie municipale
vécue par des élus et un collectif citoyen 
à Carnoux-en-Provence (13)

Blog d'action municipale

13/12/2021

Mensonges sur le nombre d'immigrés...

ou comment faire peur à ceux qui le veulent bien…

Tous les immigrés ne sont pas des boat people. En 2017, la moitié des personnes arrivées en France étaient nées en Europe 1...
 
La publication Population & Sociétés de l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques), dans son No 594 de novembre 2021, tord le cou à de nombreuses fausses idées au sujet de l'immigration. L'INED présente des chiffres, des tendances, des comparaisons avec d'autres pays qui vont à l'encontre d'idées reçues, rapides, simplistes.
 
Nous reprenons ci-contre une partie d'un article paru dans la revue Alternatives Economiques du mois de décembre 2021.

 

1 www.insee.fr/fr/statistiques/3716876

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Idées reçues sur l'immigration

Que représentent les immigrés dans la population française ? Tout dépend de la définition qu'on en donne. En France, est considérée comme immigrée toute personne née étrangère à l'étranger et qui vient s'installer dans notre pays. Cela fait environ 6,5 millions de personnes, soit 10 % de la population. Les Nations unies retiennent une définition différente : toute personne qui réside dans un pays différent que son pays de naissance. Ainsi, un Français né en Chine où vivaient ses parents expatriés et de retour au bercail est considéré comme un immigré. Cette définition concerne 8,5 millions de personnes et près de 13 % de la population, chiffre généralement retenu car il permet des comparaisons internationales. Qu'on retienne l'une ou l'autre de ces deux définitions, il faut ajouter une estimation des immigrés clandestins : autour de 600 000 personnes.

 

La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde ? Ca tombe bien, elle en est très loin ! Elle est le 16è pays de l'Union européenne (UE) pour la part des immigrés dans sa population, quand celle-ci atteint 17 % en Belgique, 18 % en Allemagne ou 19,5 % en Suède.

 

Qu'en est-il des flux ? Environ 290 000 immigrés arrivent chez-nous chaque année. Soit 0,4 % de la population, contre 0,9 % en moyenne dans les pays de l'OCDE et de l'Union européenne. La France n'a donc pas à "reprendre le contrôle" de sa politique migratoire, comme le réclamait l'ancien Premier ministre Edouard Philippe à la fin 2019, puisqu'elle est très loin de l'avoir perdue. Et cela, parce qu'en réalité, nous sommes un pays peu attractif.

 

Dans quel cadre arrivent les immigrés ? A très gros traits, selon une note récente du Conseil d'analyse économique (CAE), la moitié vient au titre du regroupement familial, 30 % pour faire des études, 10 % à titre humanitaire et 10 % pour travailler.

 

A l'inverse, chiffre souvent peu cité, l'INED souligne que, en 2020, 4 % des Français vivent à l'étranger, contre 3 % des Africains, 2,5 % des Asiatiques et 1,5 % des ressortissants d'Amérique du Nord. En proportion de la population, nous fournissons donc plus d'immigrés que le reste du monde !

 

 

Christian Chavagneux

(Alternatives Economiques,

décembre 2021)

21/12/2021

Aubagne : les nouvelles zones commerciales et industrielles s'installent sur les meilleures terres, déjà cultivées il y a 6000 ans !

Un article fort intéressant paru dans La Marseillaise du 21 décembre (voir ci-contre) nous apprend que les fouilles archéologiques menées sur le site du futur parc d'activités de Camp de Sarlier à Aubagne ont mis à jour une voie romaine qui a eu un rôle, semble-t-il, stratégique lors du siège de Marseille par César en 49 avant J.C.

 

On ne sait pas si tout ce qui pouvait être sauvé l'a été dans cette nouvelle zone qui fait miroir à celle d'Auchan par rapport à l'autoroute A52. Aujourd'hui 169 entreprises sont implantées sur 2 hectares dans les 45 000 m2 du centre d’affaires "Alta Rocca" ouvert en 2019, mais l'emprise foncière totale est en fait de 20,5 hectares. Le programme immobilier ne fait que commencer.

 

Des communautés paysannes datant de 2200 ans av. JC à 4600 ans avant J.C !

Mais ce que nous dit aussi à La Marseillaise, ou plutôt l'archéologue Denis Dubesset qui dirigeait ces opérations de fouilles préventives, c'est qu'on y a aussi trouvé les traces d'activité de communautés paysannes datant de 2200 ans av. JC à 4600 ans avant J.C !

 

Aujourd'hui ces terres agricoles ont donc été confisquées au profit de zones commerciales et industrielles, alors que leurs qualités de culture étaient déjà connues il y a plus de 6000 ans. Saccager une zone cultivée est facile. Regénérer les sols pour les rendre à la production agricole est beaucoup plus long, coûteux et complexe. Sous une construction, la vie et la micro-vie disparaissent et il faut des dizaines, voir des centaines d'années, pour retrouver la qualité minérale et biologique qui préexistait.

 

 

Installer, tant faire se peut, les nouvelles activités sur les reliefs

La puissance publique, souvent communale ou intercommunale, est la cheville politique des déclassements des zones agricoles. Elle est également, mais trop souvent avec beaucoup moins de bonne volonté, l'organisatrice de la restauration des zones polluées, rendues impropres à l'agriculture.

Les communes feraient pourtant bien de s'interroger sur le fond. Y a-t-il un quelconque avantage à installer les zones industrielles et commerciales en remplacement des zones agricoles alors que ces activités pourraient aisément être implantées au flanc des collines et que l'agriculture de proximité est en plein essor ? D'ailleurs, dans les agglomérations encaissées, ce sont effectivement les reliefs qui sont sollicités.

Cliquer sur l'image pour lire l'article de La Marseillaise du 21/12/2021

En France, l’équivalent de la surface agricole d’un département disparaît tous les cinq ans

25 m² de terres agricoles françaises disparaissent à chaque seconde, car la ville ainsi que les zones commerciales et industrielles grignotent peu à peu les exploitations. De nouvelles habitations, des voies de circulation, des zones commerciales et des parkings poussent là où il y avait autrefois des champs. Une guerre des sols aux portes des villes qui grignotent peu à peu les terres agricoles.

55000 ha de terres agricoles changent d’usage chaque année, utilisés pour l’habitat, les zones commerciales ou les infrastructures de transport. L’équivalent de la surface agricole d’un département disparaît tous les cinq ans.

En 2017, le Président de la Fédération Nationale des SAFER (sociétés publiques d'aménagement foncier et d'établissement rural), Emmanuel Hyest, estimait que "la France a perdu 4 à 5 millions d’hectares de terres agricoles en 40 ans. Il faut imaginer un nouveau modèle de développement urbain, en utilisant des friches industrielles, commerciales ou d’habitat pour reconstruire, tout en arrêtant d’empiéter sur les terres agricoles."

 

Les Bouches-du-Rhône ne sont pas de reste…

On ne peut évidemment continuer ainsi. France Nature Environnement milite pour un changement radical. La FNE estime que, dans les Bouches-du-Rhône, près de 2000 hectares sont menacés et qu'une commune sur cinq est en train d’artificialiser ses terres agricoles. Cela fait beaucoup.

 

Car, à Aubagne, il n'y a pas que le Camp de Sarlier. il y a aussi le projet d'aménagement des Gargues, toujours dans le même secteur, 42 hectares au sud-est de la commune, sur une partie des meilleures terres de la plaine. D’après les services de l’État, elles sont "encore porteuses d'un potentiel agronomique non négligeable, avec la bonne qualité des terres alluvionnaires" (avis de l'Autorité environnementale d'octobre 2015). Les projets intéressants existent pourtant, comme celui porté par Les Amis de la Terre : créer une ferme pédagogique pour l'initiation des enfants des écoles et y entreprendre la mise en place d'un centre national de permaculture (ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie, respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, en relocalisant les activités et en intensifiant les relations humaines).

 

Pythéas

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Documents à consulter...

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Description de l'opération du Camp de Sarlier dans le PLU d'Aubagne (2019)

[FNE] Terres en danger dans les Bouches-du-Rhône (2019)

[CEREMA] Document pour requalifier les zones économiques (2014)

24/12/2021

Record de contamination à Carnoux :

plus de 10 cas de Covid détectés par jour !

Le taux d'incidence s'avère largement corrélé avec la circulation des personnes, ce qui favorise également l'apparition de nouveaux variants...

Durant les derniers jours, Carnoux a battu son record de personnes contaminées depuis le début de la pandémie. Avec un taux d'incidence glissant hebdomadaire supérieur à 1100/100000 habitants, la commune se situe au-deçà du département (913) et de la région (888). Nous dépassons de plus de 4 fois le seuil d'alerte maximale national (250) établi en 2020 ! Cette valeur est deux fois supérieure à celle que nous avions il y a quelques mois lorsque nous maintenions une veille quotidienne sur ce site.

 

Il y a donc actuellement plus de 10 Carnussiennes et Carnussiens détectés positif par jour, ce qui est considérable, alors que plus des trois quarts de la population a été vaccinée.

93 % des hospitalisés en réanimation hospitalière étant des personnes non vaccinées, nous conseillons à tous de se vacciner et d'effectuer les rappels nécessaires. Depuis mercredi 22 décembre, tous les enfants de 5 à 11 ans peuvent être vaccinés.

 

Rapprochez vous de votre médecin, de votre pharmacien ou de votre hôpital. La vaccination n'est pas qu'un acte personnel. Elle protège aussi les autres que vous devez également respecter. Merci pour nous tous !

29/12/2021

Conseil municipal des jeunes : quand Roquefort-laBédoule, la

la Métropole et les autres, montrent la voie à Carnoux...

Carnoux n'a jamais spécialement brillé pour son inventivité citoyenne mais, en ce qui concerne la responsabilisation, la participation des jeunes et leur formation à la vie démocratique, elle est bonne dernière de la classe. Fin décembre, la mise en place de conseils des jeunes par la ville de Roquefort-la-Bédoule ainsi que par la Métropole elle-même, vient de pointer notre grand retard dans le domaine.

 

Le retard de Carnoux en matière de citoyenneté de la jeunesse

La plupart des villes alentour se sont dotés, ces dernières années d'un Conseil municipal des jeunes. La municipalité de Carnoux, reste, pour sa part, fermée aux différentes initiatives que sont les commissions extramunicipales, les conseils de quartiers, les conseils de jeunes, les ateliers thématiques ouverts ou les budgets participatifs ciblés.

 

Les conseils municipaux de jeunes (CMJ) sont aussi, souvent, dotés de budgets leurs permettant de faire réaliser leurs projets par les services municipaux.

 

Les CMJ sont des écoles pratiques de la démocratie 

Ils permettent de donner la parole aux jeunes, de les faire participer à la vie de la commune, de penser et réaliser des projets, de représenter les autres, bref, de devenir citoyen.

 

En général, les CMJ participent aux forums des associations, au Téléthon, à des visites du conseil régional, du Sénat, de l'Assemble Nationale, voire du Parlement Européen.

 

Le Conseil municipal des jeunes n'est pas un gadget

C'est un organisme qui peut interpeler le maire et le conseil municipal. Les conseils municipaux des jeunes sont clairement encouragés par l'article 55 de la Loi du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté.

 

Les jeunes ne peuvent pas être réduits à des utilisateurs de services communaux

Aider les jeunes, notamment scolarisés est une chose. C'est un devoir municipal de base. Les responsabiliser et leur ouvrir la citoyenneté, en est une autre, qui nécessite beaucoup plus d'inventivité de la part d'une muncipalité.

 

66 % des communes de la taille de Carnoux ont un conseil municipal des jeunes

A la décharge de Carnoux, comme l'indique l'étude de l'INJEP d'avril 2021, de c'est toute la région PACA qui est en retard, même si notre ville est certainement largement en retard elle-même par rapport aux autres communes de la région.  26 % des communes françaises ont un conseil municipal des jeunes en fonction, 66 % dans la strate de population de Carnoux ! Pour 50 % de ces communes, il s'agit de "permettre aux jeunes de faire un apprentissage de la vie citoyenne".

 

78 % des communes entre 5000 et 20000 habitants ont doté leur conseil de jeunes d'un budget. 94 % de leurs habitants jugent positifs le CMJ, tout comme 92 % des élus et 91 % des jeunes. Son rôle semble d'ailleurs apprécié puisque 29 % des décisions ont même été changées grâce au conseil municipal des jeunes...

 

Alors pourquoi pas un conseil municipal des jeunes à Carnoux ? "Aux jeunes, ne traçons pas un seul chemin, ouvrons leur toutes les routes", disait Léo Lagrange...

 

JBx

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La Provence 22/12/2021

La Marseillaise 28/12/2021

Cassis, La Bouilladisse, Aubagne, Gémenos,
La Ciotat ont leur conseil municipal des jeunes...

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Vidéo 7'

[vidéo] C'est ça un conseil municipal de jeunes...

A Cassis : Créé en 2015, le conseil municipal des jeunes est composé de 18 jeunes élus, élèves de CM2 des écoles cassidennes, élus pour deux ans par les jeunes cassidens du CP au CM2, qu'ils soient scolarisés ou non à Cassis. Il travaille dans deux commissions : "culture et sports" et "environnement et citoyenneté". Les élections désignant les élus se déroulent comme celles auxquelles participent leurs parents : authentique bureau de vote, vérification d'identité, enveloppes et bulletins, passage à l'isoloir, urne, listes électorales, émargement et tampon sur la carte d'électeur…

A La Bouilladisse : C’est samedi 20 novembre 2021, dans la salle des fêtes de la Mairie, que s’est réuni le nouveau conseil municipal des jeunes. Composé de 27 jeunes conseillers municipaux, c’est Lilou FREMAUX, âgée de 13 ans et collégienne en quatrième à Roquevaire.

Vidéo 2'

A Aubagne: Le conseil municipal des jeunes a été créé en 2015. Peuvent être candidats les jeunes aubagnais en classe de 5è et de 3è dans l'un des 4 collèges de la ville. Ils sont élus pour 2 ans. Le dernier mandat s'est terminé en novembre 2021. En 2018, les élus du CMJ aubagnais ont découvert le Parlement européen.

[vidéo] Les jeunes élus aubagnais à Bruxelles en 2018

L'Etat lui-même, depuis la Loi de 2017, soutient la création des conseils municipaux ou départementaux de jeunes...

A La Ciotat: Le conseil municipal des jeunes citoyens fonctionne depuis plusieurs années. Il se réunit une fois par mois par commission de travail, et deux fois par an en réunion plénière pour expliquer et voter l’avancée des projets. Leurs propositions font l’occasion de négociations, montages financiers et programmations avec le Conseil municipal et une enveloppe budgétaire, attribuée en concertation avec les différents services municipaux, leur est allouée. Le CMJC, renouvelé en 2021, est composé de 30 collégiens pour un mandat de 2 ans. Les jeunes élus ont souhaité présenter des projets autour de 3 thématiques : "écologie et développement durable", "social" et "sport et loisirs".

A Gémenos: Depuis novembre 2015, une quinzaine de jeunes gémenossiennes et gémenossiens de CM1, CM2 et 6è, élus au conseil municipal de la jeunesse, peuvent proposer des actions au conseil municipal. Ils ont suggéré des modifications ou créations dans la commune, notamment en ce qui concerne les pistes cyclables. Ils ont aussi agi pour la création d'un spectable, souhaité des actions de solidarité, récolté des fonds pour une association "Au nom d'Andréa", et des fournitures scolaires pour une action humanitaire au Bénin.  Les jeunes élus souhaiteent être associés aux commissions adultes des transports. Ils souhaitent également organiser des ateliers cuisine, ce qui entretient le lien intergénérationnel.

03/01/2022

Janvier 2022 : finalisation d'un nouveau bricolage de la Loi concernant la métropole

C'est donc en principe le 4 janvier que l'Assemblée Nationale procédra au vote solennel de la Loi 3DS "différenciation, décentralisation déconcentration et spécialisation et simplification de l’action publique locale"» dont l'article 56 modifie à la marge l'organisation de la métropole marseillaise.

 

C'est par une procédure exceptionnelle et inusitée, de dépôt d'un amendement gouvernemental après le vote du Sénat, que le président Macron a choisi de donner suite à son déplacement à Marseille à l'automne. "Nous devons financer pour débloquer la situation (...) mais à condition qu'on règle les problèmes d'organisation et de gouvernance. Sinon, je ne mets plus d'essence dans le système", avait-il alors averti.

 

Principale disposition : la suppression des conseils de territoire

"Ces organes limitent la capacité du conseil métropolitain à porter de véritables politiques métropolitaines et alourdissent la gouvernance de la métropole", explique le texte qui prévoit leur suppression à compter du 1er juillet 2022.

 

Un retour partiel de compétences aux communes

En matière de transfert de compétences, l'amendement prévoit une nouvelle répartition entre métropole et communes qui entrera en vigueur en 2023.

Parmi les dix compétences transférées, la plus importante concerne la voirie. Elle inclue la signalisation, les trottoirs, le mobilier urbain, le nettoiement des voies ainsi que les ouvrages accessoires, lorsque celles-ci ne sont pas d'intérêt métropolitain, comme les sites propres des transports publics par exemple.

 

En revanche, la métropole conserve le ramassage des ordures qui lui avait valu d'être sévèrement critiquée lors de la dernière grève des éboueurs à l'automne, transformée en catastrophe écologique par des pluies diluviennes et déjà fustigé par la chambre régionale des comptes pour le coût de son service "au-dessus de la moyenne nationale".

 

L'amendement prévoit également un transfert à certaines communes de la "promotion du tourisme dont la création d'offices de tourisme", "les actions de valorisation du patrimoine naturel et paysager", à l'exception des grands sites et parcs naturels régionaux.

 

Un réexamen des "attribution de compensation"

Concernant les relations financières entre métropole et communes, la chambre régionale des comptes rendra un avis, notamment sur le niveau des attributions de compensations versées aux communes (qui dépendent des compétences exercées) avant le 1er septembre 2022. Cet avis sera débattu au sein du conseil de la métropole au plus tard le 1er novembre 2022. La réforme soulève donc l'épineuse question de la relation financière entre la Métropole et ses communes membres. C'est là que la Chambre régionale des comptes (CRC) entre en jeu : elle devra rendre un avis avant le 1er juillet 2022 "notamment sur le niveau des attributions des compensations (AC) versées aux communes". Avis que la présidence de la Métropole devra transmettre à la Commission locale d'évaluation des charges transférées (CLECT) "au plus tard le 1er septembre 2022". S'ensuivra un débat sur les conclusions de la CRC et de la CLECT, en séance du conseil de Métropole.

Le déficit démocratique de la métropole

Cette réforme ne constitue qu'une demi mesure. Le véritable problème strcuturel est l'organisation de la démocratie dans la métropole.

Les maires font une pression permanente pour que la métropole reste échelon "induit" des communes : ils sont, il faut le dire, de fait élus automatiquement dans conseil communautaire qui ne respecte pas les équilibres démographiques et démocratiques. Une commune de 123 habitants comme Saint-Antonin-sur-Bayon envoie un délégué (son maire) alors qu'un élu marseillais représente 8000 habitants. La métropole est ainsi ouverte à tous les clientélismes territoriaux.

De plus la désuette "loi PLM" lisse politiquement la representation marseillaise qui n'est pas élue de la même manière que les autres communes (le vote par secteur équilibre les forces alors qu'ailleurs, la loi du "bonus majoritaire" érase les oppositions).

L'urgence serait à la mise en place d'un véritable scrutin direct dédié à la métropole, qui permette l'élection des représentants sur des listes avec programme, alors qu'aujourd'hui, le métropole tient très peu de place dans les débats lors des élections municipales. C'est pourtant là que se trouvent les principaux enjeux... et les budgets. Sans une élection dédiée, la métropole restera l'otage des communes.

07/01/2022

Depuis 10 ans, Carnoux et Cassis perdent  des habitants,

Roquefort-la-Bédoule en gagne. Explications d'une tendance complexe.

Le 20 décembre 2021, l'INSEE a publié les résultats de son dernier recensement, c'est-à-dire pour l'année 2019. Carnoux a continué à perdre des habitants : 6999 en 2008, 6754 en 2013, 6498 en 2019. En 10 ans, Carnoux aura donc perdu 500 habitants, soit un peu plus de 7 % de sa population. Elle n'est pas la seule : Cassis a perdu, dans la même période plus de 11 % de sa population. Par contre Roquefort-la-Bédoule, Ceyreste, Aubagne ou La Ciotat se sont peuplées d'une manière significative. Presque 20 % d'habitants en plus pour Roquefort-la-Bédoule.

 

Alors, évidemment, on peut s'interroger. Les raisons de fluctuations de populations sont nombreuses : construction de logements, création d'emplois, services, transports, cadre de vie, etc. Mais sur une longue période, l'insertion dans la dynamique métropolitaine, la situation géographique ou la cohérence des politiques publiques locales, joue tout autant.

 

La maire de Cassis estime dans La Provence du 5 janvier que le prix du foncier "qui a fait un bond phénoménal" et les locations de courte durée de type Airbnb "qui privent les Cassidains de logements à l'année" expliquent en grande partie la diminution de la population. La contrainte foncière ayant d'ailleurs amené le gouvernement à l'autoriser à "baisser le 50% de taux de logements à construire pour les trois ans à venir". Augmentation du prix du foncier et ralentissement de la construction de logements sociaux, on voit bien quelle est la population qui est amenée à quitter Cassis : la plus pauvre, celle qui ne peut plus s'y loger…

 

L'augmentation du coût du foncier, de l'immobilier et les locations Airbnb touchent également Carnoux. Les 500 habitants perdus ne pourront malheureusement pas être rattrapés par les seuls logements sociaux, récemment inaugurés et au nombre de 60, du programme Saint-Augustin.

 

 

Le prix de l'immobilier, l'emploi ou le nombre de logements sociaux ne suffisent pas à expliquer la disparité des situations communales

 

Alors, la question qui se pose est plutôt de savoir si les "variables fondamentales" que sont l''emploi, le prix du foncier ou le pourcentage de logements sociaux, donnent une explication suffisante, ou s'il faut aller chercher au-delà.

 

Le prix de l'immobilier est certes plus élevé à Cassis (5380 €/m2), mais il l'est également à La Ciotat (4300 €) ou Gémenos (4280 €), loin devant Carnoux (3430 €), qui est plus proche de Roquefort-la-Bédoule (3100 €) ou de Ceyreste (3100 €). Il n'y a donc, ici, aucune relation évidente entre le prix du foncier et l'évolution de la population.

 

Le pourcentage de logements sociaux est le plus faible à Gémenos (2%) et Ceyreste (5%), contrairement à Roquefort (11%), Cassis (13%) ou Carnoux (16%), La Ciotat (17%) ou Aubagne (24 %). Ainsi, même si les populations concernées sont différentes, l'effet du parc de logements sociaux n'est pas vraiment sensible sur une décennie.

 

Enfin l'emploi n'est pas une explication décisive. Gémenos ne connaît que 9,9 % de chômage, Carnoux, Ceyreste et Cassis 11,5 %, tandis qu'Aubagne et La Ciotat sont respectivement à 14.3 et 13.7 %.

 

 

Le vieillissement de la population est beaucoup plus marqué à Cassis et Carnoux

 

Cassis et Carnoux sont, parmi les 4 villes citées, celles dont le nombre des personnes de plus de 65 ans est le plus élevé : 39,7 % pour Cassis, 31,4 % pour Carnoux à comparer à 28,1 % pour Roquefort-la-Bédoule et 29,5 % à Ceyreste. Or la densité d'occupation des logements diminue avec l'âge, notamment avec le départ des enfants.

 

 

L'isolement socio-économique dans la métropole joue aussi un rôle

 

La difficulté d'avoir un emploi pourrait être l'une des raisons de la baisse démographique. Pas du tout. Les politiques locales, notamment de création de zones d'activités nouvelles comme à Cassis, ont été bénéfiques. Carnoux, et surtout Cassis, offrent un nombre d'emplois locaux supérieur aux autres communes.

 

C'est donc un paradoxe : tout se passe comme si plus le nombre d'emplois locaux est fort, moins la commune est attractive ! Evidemment on ne retrouvera pas ce phénomène à Gémenos où, s'agissant d'une zone industrielle à l'origine favorisée par la défiscalisation, le nombre d'emplois offerts n'a rien à voir avec la démographie de la commune. Mais c'est le cas de Cassis et de Carnoux.

 

La raison en est que plus les communes se retrouvent à l'écart des flux économiques, plus elles accueillent des commerces ou des entreprises vivant du territoire sur lequel elles se trouvent. Il y a un effet "bulle". Ces emplois sont avant tout en prise directe avec les besoins locaux et ceux qui ne travaillent pas dans ces communes ont moins de raisons de venir y habiter. Carnoux et Cassis pâtissent sur le plan démographique du fait de ne se situer vraiment ni sur l'axe Marseille-Aubagne-La Ciotat, ni sur l'axe La Ciotat-Aubagne-Aix. Le retard en matière d'offre de transports collectifs fait le reste. Ceyreste, ville dortoir de La Ciotat, échappe à ce phénomène.

 

 

Le résultat d'une insuffisance métropolitaine

 

Ainsi, ce dernier recensement nous montre aussi les répercussions des problèmes de la mise en place poussive de la métropole. La fluidité insuffisante des échanges et l'absence de complémentarité des zones économiques, figent en quelque sorte les populations. Seules les zones à la croisée des flux voient leur population régulièrement augmenter. Les communes restées plus à l'écart, comme Cassis et Carnoux voient par contre leur population se tasser recensement après recensement. Et la faiblesse structurelle des transports collectifs n'aide pas...

 

Pythéas

 

Sources :

  • www.insee.fr/fr/information/2008354

  • www.insee.fr/fr/statistiques/zones/5397467

  • www.journaldunet.com/management/ville/bouches-du-rhone/departement-13

  • https://www.journaldunet.com/patrimoine/prix-immobilier/carnoux-en-provence/ville-13119

  • www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/nombre-demplois-au-lieu-de-travail

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Article de La Provence du 5 janvier 2022

11/01/2022

2022 : l'année de l'ouverture au public de la reconstitution

de la grotte Cosquer

A deux pas de chez nous, la grotte engloutie des Calanques, mondialement connue, fait, comme chacun sait, l'objet d'une reconstitution, c'est-à-dire d'une copie, dans la villa Méditerranée à Marseille. Les travaux vont bon train pour une ouverture au public que tout le monde espère à l'été 2022.

 

Découverte par Henri Cosquer en 1985, au Cap Morgiou, dans le 9ème arrondissement de Marseille, cette grotte a été occupée au moins à deux reprises : la première autour de 33 000 ans (gravettien), la seconde autour de 19 000 ans (épigravettien). Deux époques différentes, deux cultures différentes.

 

Les peintures laissées par nos lointains ancêtres sont exceptionnelles : animaux marins, mammifères, empreintes de mains, … 179 animaux, dont 8 % d'animaux marins, ce qui n'existe nulle part ailleurs : pingouins, phoques, poissons et peut-être méduses.

 

 

Un chantier exceptionnel

 

Lancée en 2020, la création d’une réplique de la grotte Cosquer dans la Villa Méditerranée au J4 suit son cours.  Le chantier est exceptionnel. Maçons, plaquistes, peintres, sculpteurs s'y succèdent pour redessiner la grotte. Le "musée" doit ouvrir au public le 4 juin 2022, après deux ans et demi de travaux. On y attend (si le covid ne s'y oppose pas), 4000 visiteurs par jour, 800 000 la première année.

 

Le chantier, d'un montant de 24 millions d'euros, dont 8 millions de la Région Paca pour remettre en état le bâtiment, le reste étant financé par Kléber (le réalisateur de la grotte Chauvet 2 en Ardèche), doit être terminé fin mars. Viendra ensuite la partie technique avec notamment la mise en place des modules qu’emprunteront les visiteurs pour découvrir la grotte.

 

 

Une visite "immersive"

 

Le projet a été conçu comme une visite "immersive", qui s’effectuera à bord de « wagonnets » pouvant accueillir six personnes. Une vitesse réduite et des chariots pivotant permettront d’admirer au mieux chaque œuvre sur un parcours de 200 mètres qui devrait durer un peu plus de 30 minutes.

 

Ainsi, les bisons, antilopes, pingouins, lionceaux et cerfs préhistoriques, renaîtront au plus grand plaisir des visiteurs, qui, on le comprend, ne pourront jamais visiter la grotte réelle, dont l'accès (aujourd'hui à -37 mètres) a été submergé par la mer il y a 10 000 ans.

 

A l'époque glaciaire, le rivage se trouvait à plusieurs kilomètres au sud, l'archipel de Riou était continent et toute cette étendue formait un plateau steppique où gambadaient les grands herbivores (chevaux, bisons, aurochs, cerfs élaphes, mégacéros) et leurs chasseurs. Le grand pingouin adorait ce lieu de baignade.

 

 

Une "copie" à 90 % de la grotte mais une "réplique" exacte des œuvres

 

Le bâtiment hôte, la Villa Méditerranée, ayant été construit avant le projet de copie, la réalisation muséale devra s'y adapter. L'échelle globale de la grotte ne sera pas respectée (échelle de 0,9). Là où la grotte originale fait 4 000m² environ, la copie devrait être comprise entre 1 800 et 2 000m². Par contre, les œuvres seront parfaitement reproduites, sans en modifier leur taille.

 

Nous attendons avec impatience de pouvoir visiter cette merveille l'été prochain.

 

Pythéas

 

 

 

Pour en savoir plus, consultez le site de la grotte Cosquer : https://www.grotte-cosquer.com/

Ici se trouvait une image photographie basse résolution de notre voisin cassidain Henri Cosquer. Malgré la mention du copyright, cette photographie a fait l'objet, le 12/7/2022, d'une réclamation de la société de Copyright Trolling PICSRIGHTS, souvent contestée et située à l'étranger, qui nous réclamait 1612 € (!) alors qu'elle n'est elle-même pas titulaire des droits d'auteur.

Nous avons donc retiré immédiatement cette photo. Après avoir pris un conseil juridique, le suivi a été transmis à un cabinet spécialisé d'avocats luttant contre ce genre de pratiques abusives qui cible hélas particulièrement les associations à but non lucratif...

C'est en 1985, sur son bateau au nom prédestiné, le Cro-Magnon, basé à Cassis, qu'Henri Cosquer, plongeur professionnel, dévouvrait la grotte par 37 mètres de fond. Sur ses parois, des dizaines de peintures et de gravures datant de -27.000 ans à -19.000 ans.

Henri Cosquer, le découvreur de la grotte [(C)AFP]

Coupe de la grotte Cosquer [GEO]

Le projet [Région Sud]

Les travaux [TPBM]

La reconstitution [JEArcheo]

L'unique représentation paléolitique d'un pingouin qui nous en dit long sur le climat de l'époque...

17/01/2022

Un sujet pour Davos 2022 ?

OXFAM révèle que la fortune des milliardaires français a beucoup plus augmenté depuis le début de la pandémie qu’en une décennie...

La pandémie a considérablement augmenté les inégalités. La fortune des dix hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie de Covid-19 tandis que les revenus de 99 % de l'humanité ont fondu. En France, de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 %.

 

"L'accroissement des inégalités économiques, de genre et raciales et les inégalités entre pays détruisent notre monde", dénonce l'ONG de lutte contre la pauvreté, dans son rapport intitulé "les inégalités tuent", publié le 17 janvier.

 

Juste à l'ouverture du Forum Economique Mondial de Davos 2022 , qui se tient, en raison de la pendémie, d'une manière virtuelle sur les réseaux sociaux, l'organisation non gouvernementale indépendante Oxfam vient de publier son rapport 2022 sur les inégalités mondiales. La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie. C’est la plus forte augmentation depuis que ce type de données est recensé. Le Zoom sur les inégalités en France est encore plus précis et c'est sans précédent : en France, la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en une décennie entière. De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 236 milliards d’euros, soit une hausse de 86%.1 Elle avait augmenté de 231 milliards d’euros entre 2009 et 2019. 236 milliards d’euros, c’est assez d’argent pour quadrupler le budget de l’hôpital public2 ou verser un chèque de 3 500 euros à chaque français-e.3

 

Chiffres clés du rapport :

  • La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie.
  • Depuis la pandémie, le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures, alors que 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté.
  • En France, de mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86%.
  • Avec les 236 milliards d’euros supplémentaires engrangés en 19 mois par les milliardaires français, on pourrait quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français-e-s.
  • Les 5 premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie. Elles possèdent à elles seules autant que les 40% les plus pauvres en France.

 

 

Pendant la pandémie, l’enrichissement historique des milliardaires

 

Selon le nouveau rapport d’Oxfam, depuis le début de la pandémie, le monde compte un nouveau milliardaire toutes les 26 heures. Et, tandis que la fortune des 10 milliardaires les plus riches du monde a doublé durant la pandémie, 160 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté. Cette explosion des inégalités sévit partout dans le monde.

 

Les femmes, les personnes racisées, et les habitant.e.s des pays en développement sont les plus impacté.e.s par la violence des inégalités.

 

La pandémie a également fait reculer l’objectif de parité femmes-hommes à 135 ans, contre 99 ans auparavant. 252 hommes se partagent aujourd’hui plus de richesses que le milliard de filles et de femmes vivant en Afrique, en Amérique latine et aux Caraïbes réunies.

En France aussi, des milliardaires toujours plus riches

 

En France, la fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en 19 mois de pandémie qu’en une décennie entière. De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires a augmenté de 236 milliards d’euros (soit une hausse de 86%), une somme qui représenterait assez d’argent pour quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français.e.

 

A elles seules, les 5 premières fortunes de France – celles de Bernard Arnault (LVMH), Françoise-Meyers Bettencourt (L’Oréal), François Pinault (Kering), des frères Alain et Gérard Wertheimer (Chanel) – ont doublé, augmentant de 173 milliards d’euros en 19 mois. Soit presque autant que ce que l’Etat a dépensé pour faire face au coronavirus en un an, toutes dépenses confondues. Ces 5 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40% des Français les plus précaires.

 

Dans le même temps, la crise a provoqué une intensification de la pauvreté. 7 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire pour vivre, soit 10% de la population française, et 4 millions de personnes supplémentaires sont en situation de vulnérabilité à cause de la crise.

 

 

Une économie au service des plus fortunés

 

Si la fortune des milliardaires a autant augmenté durant la pandémie, c’est principalement en raison de l’argent public versé sans condition par les gouvernements et les banques centrales dont ils ont pu profiter grâce à une montée en flèche des cours des actions. Avec une politique du « quoi qu’il en coûte » sans condition, les gouvernements et banques centrales ont permis la hausse la plus importante de la fortune des milliardaires jamais enregistrée.

 

Au-delà de la réponse à la crise actuelle, la dérégulation du marché du travail, les politiques fiscales décidées au cours des 40 dernières années ont construit une économie au service des 1%.

Remettre les politiques de lutte contre les inégalités au centre

 

Les inégalités ne sont pas une fatalité, ce sont le résultat de choix politiques. Le quinquennat actuel a été celui des inégalités. Le ou la futur.e Président.e de la République devra tirer les leçons de la crise et travailler à construire un modèle économique plus juste, plus durable et plus féministe.

 

Oxfam France appelle à un changement radical de politique fiscale pour réduire les inégalités et financer un ambitieux programme d’investissements publics et propose 15 réformes chiffrées, permettant de récolter au moins 65 milliards d’euros supplémentaires par an.

 

Parmi elles :

  • La mise en place d’un ISF rénové avec une surtaxe pour les millionnaires les plus polluants
  • Une réforme pour une imposition plus juste sur les successions, en ciblant les super-héritages qui sont aujourd’hui très peu taxés
  • Un impôt sur le revenu plus juste et plus féministe
     

 

 

 

Références

1 Les 5 premières fortunes de France.

2 Secours catholique, Etat de la pauvreté en France, 2021,

3 CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) https://www.credoc.fr/publications/quatre-millions-de-francais-fragilises-par-la-crise-sanitaire

 

 

 

 

 

 

Les calculs d’Oxfam sont fondés sur les données les plus complètes et les plus actuelles disponibles. Les données sur les personnes les plus fortunées de la société proviennent du classement des milliardaires de 2021 de Forbes. Les données sur la répartition des richesses dans le monde sont tirées du Global Wealth Databook 2021 du Credit Suisse Research Institute.